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Souk Tleta: L'eau dessalée arrive

par Khaled Boumediène

Les premiers essais de la mise en service de la station de dessalement de Ouled Benayad dans la commune de Souk Tleta (60 kilomètres au nord de Tlemcen) débuteront le mois de février de l'année prochaine, a-t-on appris avant-hier auprès du directeur de l'hydraulique de la wilaya de Tlemcen, M. Kies Mohamed.

Cette station de dessalement d'eau de mer, d'une capacité de 200.000 m3/j, alimentera en AEP les communes de Ghazouet, Souahlia, Tient, Dar Yaghmorassen, Nedroma, Dejabala, Maghnia, Hammam Boughrara, Bab Assa, Souani, Souk Tleta, Marsat Ben M'hidi, M'cirda Fouaga, Sabra, Sidi Medjahed, Beni Boussaïd, Bouhlou et Zenata, soit près de 310.000 habitants. «La mise en service très prochainement de cette infrastructure réalisée dans le cadre d'un programme de développement et de renforcement du couloir ouest de la wilaya permettra, dans une large mesure, de décompresser la situation en matière d'approvisionnement en eau potable et de mobiliser d'autres ressources», nous dira M. Kies. Ainsi, dans la perspective, le couloir ouest de Maghnia - Nedroma - Bab Assa - Ghazaouet ? Marsat Ben M'hidi) de la wilaya, qui était de tout temps le point noir de la wilaya, compte tenu de sa dépendance en grande partie du barrage de Beni Bahdel, connaîtra une auto desserte consécutivement à la mise en service de la station de dessalement de Souk Tleta.

Parallèlement à cette infrastructure réalisée par le groupement Malakaf (Malaisie) et compte tenu du déficit important de la pluviométrie qui s'est répercutée négativement sur les ressources superficielles et souterraines, la mise en valeur de la ressource souterraine et non conventionnelle constitue pour les services hydrauliques une autre alternative à l'effet de juguler le déficit en eau permettant ainsi de soutenir le développement socioéconomique de la région qui est en constante croissance. A cet effet, des dizaines de forages profonds (700 à 1200 m de profondeur) ont été réalisés à Beni Boussaïd (Zouia, M.Salah, Rouban, B.Boussaïd), Nakhla et Bouhlou.

 Par ailleurs, un grand programme de rénovation des réseaux d'adduction et de distribution et de renforcement des capacités de stockage a été mis en œuvre par la direction de l'hydraulique, apprend-on. Il s'agit des adductions et équipements des forages de Sidi Senouci, Sidi Gor, Sidi M'barek, Aricha, Sebâa Chioukh, Aïn Tellout, El-Gor, Aïn Ghorab, Sebdou, Zouia, Djebala, ainsi que des ouvrages de stockage (d'une capacité totale de 11.500 m3) pour les communes de Beni Boussaïd, Sidi Djilali, Aïn Ghoraba, Beni Smaiel, Sebdou, Aïn Tellout, El Gor, Aricha, Azail, Beni Bahdel, Beni Snous et Bouihi. «Un bilan a été élaboré à travers les différents programmes réalisés. Malheureusement, nous avons remarqué que les aspects liés à la gestion, gardiennage, entretien des ouvrages, petits barrages et retenues collinaires et l'utilisation rationnelle de la ressource mobilisée n'ont pas été pris en charge par les fellahs. Ainsi, ces ouvrages se sont retrouvés livrés à la nature sans aucune forme de gestion et l'utilisation de l'eau se fait d'une manière anarchique. Les services de l'APC devront s'impliquer dans cette politique par la prise en charge directe de la gestion, le gardiennage et la vente d'eau d'irrigation dont sa finalité sera sans aucun doute l'utilisation rationnelle et optimale de nos ressources en eau, la pérennité de nos ouvrages et des recettes pour l'APC», ajoutera M. Kies.