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Lundi, 46e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en poursuivant ses attaques meurtrières
contre les civils de Ghaza et en ne respectant pas le
volet des aides humanitaires préconisé par le « plan de paix », et ce en total
accord avec l'administration Trump.
A Ghaza comme en Cisjordanie occupée, l'entité sioniste continue de massacrer les Palestiniens. Hier, les bombardements aériens et de l'artillerie, ainsi que les tirs de snipers israéliens, ont fait plusieurs martyrs et blessés dans plusieurs zones de Ghaza. Quatre Palestiniens sont tombés en martyrs par des tirs israéliens à Khan Younes et dans la ville de Ghaza, ont rapporté des sources hospitalières citées par Al Jazeera. Un journaliste sur place a confirmé que ces quatre Palestiniens ont été victimes de tirs de tireurs d'élite sionistes. Toujours à Khan Younes, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté un martyr suite à des tirs d'un drone israélien dans la partie palestinienne de la « ligne jaune » dans la ville de Bani Suheila. Lors de la même attaque, deux autres Palestiniens ont été blessés, selon des sources au complexe médical Nasser. Les services médicaux d'urgence ont confirmé, également, que deux Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens à Jabaliya, dans le nord de la bande de Ghaza. Des frappes aériennes et des tirs de chars israéliens ont également ciblé l'est de Beit Lahia (nord), ainsi que Rafah et Khan Younes (sud). Toutes ces attaques ont eu lieu à l'intérieur de la « ligne jaune » où l'armée sioniste n'est pas supposée intervenir. Par ailleurs, dans un communiqué de presse, la police de Ghaza a indiqué, lundi, qu'un enfant « a été légèrement blessé cet après-midi par l'explosion d'un engin abandonné par l'occupation israélienne dans le nord de la bande de Ghaza ». Le communiqué de la police appelle les citoyens à « mettre en garde leurs enfants contre toute manipulation d'engins explosifs non explosés ou d'objets suspects laissés par l'occupation », et de « signaler la découverte de tels objets aux autorités compétentes ». En outre, selon l'agence de presse palestinienne Wafa, les équipes de secours de Ghaza ont retrouvé « les corps de 8 martyrs sous les décombres d'une maison bombardée plus tôt par les forces d'occupation israéliennes dans le camp de Maghazi, au centre de la bande de Ghaza». De son côté, Al Jazeera a fait état de la découverte, par une équipe de la résistance palestinienne, de restes humains « sur le site où le corps d'un prisonnier israélien était recherché, au nord du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza ». Des centaines de milliers de personnes ont toujours un besoin urgent de nourriture «Des centaines de milliers de personnes à Ghaza ont encore un besoin urgent de nourriture », a déclaré hier, le Programme alimentaire mondial (PAM), dans une publication sur X, ajoutant que « les pluies hivernales (qui) inondent les tentes et les abris, (rend) leur quotidien plus difficile ». « L'aide alimentaire du PAM demeure vitale et doit continuer d'être fournie et renforcée pour soutenir les familles cet hiver », affirme l'organisation onusienne. De son côté, l'UNRWA confirme que « 90% de la population de Ghaza dépend entièrement de l'aide humanitaire ». L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a confirmé, hier, que « la situation humanitaire dans la bande de Ghaza reste catastrophique malgré le cessez-le-feu », indiquant que « plus de 90 % de la population dépend entièrement de l'aide humanitaire », et que « nombre d'entre elles ne reçoivent qu'un seul repas par jour ». L'UNRWA ajoute qu'en moyenne «170 camions entrent quotidiennement dans la bande de Ghaza », expliquant que ce « nombre (est) bien inférieur au minimum nécessaire pour répondre aux besoins fondamentaux » de la population de l'enclave. Sur un autre registre, l'UNRWA a affirmé que « quelque 44.000 enfants de la bande de Ghaza sont scolarisés dans des conditions difficiles, dans les 330 espaces d'apprentissage temporaires répartis dans 59 abris » que gère l'agence. «Blocus strict des produits nécessaires et introduction de biens de luxe à Ghaza» Dans une publication sur Facebook, le Dr Mounir Abdallah Al-Barsh, Directeur général au ministère de la Santé, a déclaré dimanche, que l'entité sioniste pratique « une politique d'étranglement systématique avec une ouverture sélective pour la consommation et un blocus strict des produits de première nécessité à Ghaza». «Dans un contexte d'inhumanité absolue, Israël inonde la bande de Ghaza de biens de consommation courante, d'articles de divertissement et des derniers modèles de téléphones portables, tout en coupant les approvisionnements en médicaments, solutions intraveineuses, antibiotiques, appareils de dialyse et matériel chirurgical», affirme Dr. Al-Barsh. «Tandis que des camions transportant des boissons, des cosmétiques, des jeux vidéo et les derniers modèles de téléphones portables sont autorisés à entrer dans la bande de Ghaza, les hôpitaux (de l'enclave) restent sans murs, les blocs opératoires sont sans équipements, les médicaments sont rationnés au compte-gouttes, et il n'y a pas de carburant pour faire fonctionner les générateurs et pas de moyens de communication entre les médecins et les ambulances», ajoute le même responsable. La publication comporte des chiffres jugés « alarmants » sur l'état d'effondrement du système de santé de Ghaza où il y a pénurie de : « 54% des médicaments essentiels», «40% des médicaments d'urgence», et «71% de fournitures médicales», ajoutant que «les analgésiques les plus simples ont disparu» des hôpitaux de l'enclave. Concernant les malades, le bilan chiffré du Dr. Al-Barsh rapporte que «82% des enfants de moins d'un an souffrent d'anémie», a cela s'ajoutent les «18.100 patients (qui) attendent de pouvoir se faire soigner à l'étranger», alors que «1.000 autres sont décédés en attendant une prise en charge hors Ghaza», et que près de «6.000 personnes ont été amputées sans programme de réadaptation». Pour le Directeur général au ministère de la Santé de Ghaza, « il ne s'agit pas d'une coïncidence, ni d'un échec administratif, mais plutôt d'une politique systématique d'étranglement qui donne l'impression que Ghaza «consomme» alors qu'en réalité elle souffre et meurt en silence ». |
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