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Dans une démarche anticipative visant à
assurer une meilleure stabilité du marché, la ministre du Commerce intérieur et
de la Régulation du marché national, Amel Abdellatif, a annoncé la mise en
place d'un mécanisme proactif destiné à garantir la disponibilité des viandes
rouges et blanches.
Cette initiative intervient 90 jours avant le début du mois de Ramadhan, afin d'anticiper la hausse de la demande et de sécuriser l'approvisionnement pour les consommateurs, en s'inscrivant dans la même démarche adoptée par les autorités lors du mois sacré précédent pour préserver l'équilibre du marché. Et ce, grâce aux opérateurs de la filière qui se sont engagés officiellement auprès des autorités compétentes à approvisionner le marché avec des quantités initiales d'environ 30.000 tonnes. Lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), tenue ce jeudi, consacrée aux questions orales, la ministre a précisé que cette quantité initiale, de 29.545 tonnes, sera importée durant la période allant du 15 janvier au 15 mars 2026. Cette opération d'importation s'inscrit dans le cadre d'un « plan rigoureux visant à garantir l'approvisionnement du marché national et à réguler les prix », élaboré en coordination avec les ministères de l'Agriculture et du Commerce extérieur, selon Mme Abdellatif. La ministre a affirmé que l'Etat a mobilisé tous les mécanismes fiscaux et douaniers pour faciliter les opérations d'importation durant les périodes de forte demande, notamment à l'approche des fêtes religieuses. Soulignant que le projet de loi de finances 2026 prévoit l'adoption d'un régime préférentiel exceptionnel qui exempte les importations de bétail destiné à l'abattage, des taxes et prélèvements, en soutien à la stabilité des prix et pour protéger le pouvoir d'achat du citoyen. La ministre du Commerce intérieur a indiqué que pour faire face à une éventuelle hausse de la demande les opérateurs seront autorisés à importer des animaux vivants. Cette mesure vise à garantir la disponibilité de l'offre et à maintenir la stabilité des prix sur le marché. La ministre rassure que plusieurs points de vente relevant des groupes publics et privés ont été ouverts à travers différentes wilayas du pays, afin d'acheminer directement les viandes importées au consommateur à des prix fixes, avec un plafonnement des marges bénéficiaires à l'importation et à la distribution. Soulignant qu'un contrôle rigoureux à toutes les étapes de commercialisation, en coordination avec les différents services de sécurité, sera assuré. Et pour éviter toutes mauvaises surprises, la ministre a souligné qu'un suivi minutieux du mouvement d'approvisionnement et des prix sera assuré. Elle a cité la création d'une cellule de suivi au niveau du cabinet du ministère, chargée d'assurer un suivi quotidien de la chaîne d'approvisionnement nationale, de renforcer le contrôle des marchés de gros et de détail de manière régulière. Et d'analyser l'évolution des prix tout au long des chaînes de distribution, de prendre en charge les signalements des différents intervenants, en sus d'élaborer des rapports périodiques et des recommandations d'intervention urgente. Un nouveau projet de loi pour la régulation du marché La ministre a affirmé, par ailleurs, que son département œuvrera, avec la participation des secteurs concernés et des différents acteurs économiques, «à élaborer un nouveau projet de loi intégré sur l'approvisionnement et la régulation du marché national». Un nouveau projet qui devra regrouper dans un même texte tous les mécanismes relatifs à l'organisation de la distribution et à la régulation des réseaux de commercialisation et au renforcement de la transparence. Le projet de loi prévoit aussi selon la ministre « la création d'une plateforme numérique nationale commune permettant de suivre la traçabilité des marchandises en temps réel, de l'usine jusqu'au consommateur ». La ministre a cité par ailleurs l'adoption « d'une approche technique basée sur la réhabilitation des marchés de gros et le développement du système de distribution, et la généralisation de l'autorisation numérique pour le suivi de la traçabilité des marchandises et l'élargissement de l'utilisation du paiement électronique pour lutter contre l'économie parallèle ». Et ce, à travers la création du « système de facturation globale, un outil simple servant à réguler les coûts et les marges de bénéfice et à assurer un contrôle économique rigoureux ». |
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