|
Transplantation hépatique: L'Agence nationale des greffes appelée à jouer son rôle
par M. Aziza La convention de
partenariat récemment signée entre la Caisse nationale des assurances sociales
(CNAS) et l'établissement hospitalier spécialisé Pierre-et-Marie-Curie (CPMC)
d'Alger, en vue du développement d'un programme national de transplantation
hépatique à partir de donneurs vivants, a été saluée comme une avancée majeure
par l'Association nationale d'aide aux malades de transplantation hépatique
(ANATH).
Dans une déclaration au «Quotidien d'Oran », la présidente de l'association, M.Zahia Bekka, a qualifié cette initiative d'« exploit », rappelant que son organisation réclamait, depuis 2019, l'ouverture de centres de transplantation hépatique pour adultes en Algérie. Elle a insisté sur la nécessité de créer trois autres centres spécialisés à l'Est, à l'Ouest et au Sud du pays, soulignant qu'un seul établissement ne saurait répondre à la demande croissante. Selon elle, la signature de la convention entre la CNAS et le CPMC marque une première étape concrète, tandis qu'une deuxième convention devrait prochainement être conclue avec un centre hospitalier à l'Est du pays. La présidente de l'association a également salué l'implication du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saihi, ancien ministre de la Santé. Précisant que ce dernier a une parfaite connaissance du dossier. Elle a, par ailleurs, mis en avant le rôle crucial que doit assumer l'Agence nationale des greffes (ANG) dans la coordination de l'activité de transplantation d'organes. L'agence, a-t-elle précisé, devrait abriter la commission nationale chargée du plan de transplantation, veiller au suivi des dossiers des patients selon les priorités médicales et garantir la transparence du processus. La création d'une plateforme numérique centralisée par l'agence pour la réception, le traitement et le suivi des dossiers des malades avant et après l'intervention s'impose, selon elle, comme une nécessité pour assurer une meilleure traçabilité et un parcours de soins fluide. M.Bekka a également souligné l'importance d'intervenir médicalement avant que l'état du foie des patients ne se dégrade en dessous de 30%, plaidant pour une meilleure anticipation et un accompagnement précoce. La présidente de la Fédération souligne que «sur la base de cette convention signée entre la CNAS et le CPMC, une moyenne de deux greffes peuvent être effectuées par mois si toutes les conditions sont réunies ». Pour rappel, le premier cas de transplantation hépatique a été réalisé en 2003 au CPMC à Alger. 47 transplantations hépatiques à donneur vivant adulte ont été effectuées depuis cette date. Le prélèvement d'organes sur un cadavre pour la greffe demeure insignifiant. Pourtant, la loi l'autorise si le défunt n'avait pas au préalable exprimé son refus de dons d'organes étant vivant. Le poids de la réticence des familles des défunts ou les croyances religieuses pèsent toujours d'où la nécessité de renforcer les campagnes d'information et de vulgarisation des concepts religieux par rapport à cette question. |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||