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La nouvelle a été
accueillie avec grande satisfaction par les spécialistes et les observateurs de
la scène nationale : le lancement, jeudi, du projet du câble sous-marin en
fibre optique «Medusa» par le ministre de la Poste et
des Télécommunications, M. Sid Ali Zerrouki, constitue une étape importante
vers la souveraineté numérique nationale, a-t-on relevé à l'unanimité. Long de
plus de 8.700 kilomètres, reliant plus d'une dizaine de pays du bassin
méditerranéen, avec un point de départ au port d'Alger, le câble «Medusa» est un autre investissement dans des
infrastructures technologiques robustes, à l'enseigne de l'aménagement d'un
Data Center gouvernemental, visant à créer un écosystème numérique dynamique,
prospère et sûr, qui s'inscrit en droite ligne de la politique gouvernementale
favorisant la création des startups et la stimulation du développement
économique. «Cette initiative stratégique vise à confirmer la position de
l'Algérie comme hub central des infrastructures de connectivité numérique
régionales et internationales, en assurant l'interconnexion directe des réseaux
européens et africains, à travers la Méditerranée», note un communiqué du ministère.
Le câble sous-marin «Medusa», qui figure parmi les
plus importants systèmes de connectivité sous-marine de la région, grâce à sa
capacité de transmission de 20 Térabits par seconde par paire de fibres,
constitue «un levier majeur pour le développement de l'interconnexion numérique
transfrontalière», explique-t-on.
Dans le cadre de ce projet, le segment algérien comprend deux points d'atterrissement principaux, à savoir Alger et Collo (wilaya de Skikda). Ces stations seront interconnectées à des hubs stratégiques situés dans le sud de l'Europe, à des distances pouvant atteindre 900 kilomètres, offrant à l'Algérie plusieurs points d'accès maritimes et renforçant l'autonomie de ses réseaux internationaux, indique la même source. Le projet «Medusa» représente, également, «une étape structurante pour le secteur des télécommunications en Algérie, contribuant à améliorer la qualité et la vitesse des services internet nationaux, en préparation au déploiement de la technologie mobile 5G (en cours, avec un lancement progressif prévu pour le second semestre 2025), ainsi que des services de Cloud Computing». Ce dispositif permettra, en outre, «la sécurisation et la redondance des interconnexions internationales, en diversifiant les routes de câbles sous-marins et en réduisant la charge sur les infrastructures existantes», souligne le communiqué. Pour ce qui est de la réalisation du projet, elle s'étend sur plusieurs étapes, entamées en 2020 avec la phase de la conception et de la contractualisation, en arrivant à la phase de construction, prévue entre 2023 et 2026. Concernant la mise en œuvre de cette infrastructure stratégique, le ministère prévoit une mise en service de la section Ouest Méditerranée, incluant l'Algérie, d'ici la fin de 2026, tandis que l'ensemble du système sera opérationnel au début de 2027. Une année charnière pour la concrétisation de plusieurs projets dans les domaines numérique et économique, ou la diversification économique qui fera sortir le pays de sa dépendance aux hydrocarbures. |
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