Les commerçants
réguliers du marché de la cité Daksi-Adessalem,
réalisé dans le cadre du programme présidentiel des 100 locaux, se plaignent de
la rude et déloyale concurrence que leur mènent les marchands informels qui
infestent les lieux, leur causant un manque à gagner énorme si bien que
beaucoup d'entre eux sont acculés à fermer boutique. Selon des représentants
des commerçants rencontrés, hier, « c'est depuis début 2009 que nous nous
sommes installés dans ces commerces de fruits et légumes essentiellement, mais
juste une année après, nous avons été envahis par les marchands informels ». Et
d'indiquer que « c'est à partir de cette date que le calvaire a commencé pour
nous, mais en réalité aussi pour les clients, qui sont obligés d'entendre des vertes
et des pas mûres, ponctuées de bagarres et disputes pour des places ou
n'importe quoi d'autre ». Et nos interlocuteurs de poursuivre qu'au tout début,
les forces de police les ont chassés des lieux et à plusieurs reprises, mais
ils sont revenus après chaque opération des services de sécurité. A telle
enseigne, ajouteront-ils, que « maintenant que les autorités ne semblent plus
s'en inquiéter, l'essentiel étant certainement de les avoir délogés du
centre-ville, où ils ne manquent pas d'y faire des descentes et font avorter
toute tentative de leur retour ». Malheureusement, à la périphérie, la lutte
contre ce phénomène a baissé de plusieurs crans et ces marchands à la sauvette
s'y multiplient, à l'instar de la cité de Daksi et du
marché qui s'y trouve, et les autorités ne paraissent pas lui accorder de
l'importance ou ne s'y intéressent pas, alors que «pour nous, c'est notre
gagne-pain qui est menacé». Pourtant, ce ne sont pas les démarches qui ont
manqué, en la matière, où «nous avons écrit au wali, au maire, à la direction
du commerce», dont la réponse est à chaque fois : «Ce n'est pas de notre
ressort». «Nous avons le sentiment d'être abandonnés et près d'une dizaine
d'attributaires de locaux, sur un ensemble de 60 que comprend le marché, ont
baissé rideau et changé d'activité. Nous ne voulons pas pareille issue et
profitons de cette occasion pour lancer un appel à qui de droit pour nous
rétablir dans le nôtre».