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Aïn-Temouchent: Ferme Ammour-Ahmed, les habitants réclament le bitume

par Mohamed Bensafi

Aujourd'hui devenu un grand village, la ferme chahid Ammour-Ahmed, située sur un axe routier reliant la commune d'Aghlal à celle d'Aïn-Kihel, réclame sa part de développement local. La population de cette agglomération rurale, qui constitue le prolongement du chef-lieu de la municipalité, continue chaque année de s'élargir.

Des habitants de cette ex-ferme, anciennement appelée Salas, réclament l'aménagement de la piste principale du village et la réhabilitation de l'éclairage public. Ils affirment avoir adressé plusieurs courriers en ce sens. Le chemin, qui dessert le lieu sur environ un kilomètre, se trouve dans un état tellement déplorable qu'il devient impraticable par endroits. Cette situation n'affecte pas seulement les automobilistes mais aussi les piétons qui peinent à se frayer un chemin au milieu des crevasses particulièrement en saison hivernale où la moindre goutte de pluie transforme cette voie en une véritable mare boueuse », regrette Smaïn, un résidant du village. Pour évacuer un malade, de jour comme de nuit, il faudrait souvent faire appel à un véhicule utilitaire d'ancienne génération sinon aucun taxi ne s'aventurera à bousiller ses amortisseurs pour quelques sous.

L'autre fois, raconte notre interlocuteur, pour enterrer deux des nôtres, il fallait les porter sur nos épaules sur une distance de plus de 400 m pour les mettre au fourgon qui devait les ramener au cimetière. Pour le calvaire des écoliers, on préfère qu'on n'en parle pas pour le moment. Dieu merci, ils sont en vacances, ajoutera-t-il.

Nous apprendrons aussi de notre interlocuteur, et il s'en réjouit, que cette voie a subi, l'année passée, la pose d'un réseau d'assainissement mais n'a jamais été aménagée en chemin carrossable. Les habitants demandent aussi aux services concernés la réhabilitation de l'éclairage public. Les poteaux existent mais les lampes ne luisent plus depuis belle lurette.