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Constantine - Equipes de «Blanche Algérie»: Rien d'anormal, selon l'enquête

par A. M.

Le problème des réserves émises au sujet du dispositif «Blanche Algérie», dans la commune d'El-Khroub, qui a été évoqué au cours de la réunion du conseil de wilaya tenue le 1er mars dernier, semble avoir trouvé une solution grâce au travail de coordination qui a été instauré entre la direction de wilaya de l'action sociale (DAS) et l'APC concernée. Pour rappel, les réserves émises par le président de l'APC sur la composante des listes des brigades de «Blanche Algérie» affectées dans sa commune ont suscité une vive réaction et un branle-bas de combat au niveau de la DAS qui a dépêché une sorte de commission d'enquête auprès des responsables de l'APC d'El-Khroub. «La réserve émise par le président de l'APC d'El-Khroub portait sur l'origine des personnes qui émargent sur le dispositif «Blanche Algérie», nous a expliqué hier M. Tigha Abderrahmlane, DAS de la wilaya de Constantine. S'appuyant sur la réglementation régissant les chantiers du dispositif «Blanche Algérie», notre interlocuteur dira qu'il faut comprendre par là que le principe essentiel est que les tâcherons, c'est-à-dire les conducteurs du chantier, doivent résider dans la commune. Mais pour les autres jeunes employés dans ces chantiers, c'est à la commune de se concerter avec les tâcherons pour sélectionner les 7 ouvriers. Et non avec la DAS. «On a reproché à ces jeunes d'être étrangers à la commune, a rétorqué M. Tigha, mais en consultant leurs dossiers de recrutement, nous avons constaté qu'ils ont tous produit des certificats de résidence dans la commune d'El-Khroub».

 En dépit de cela, la DAS a tenu à envoyer une commission dans cette commune avec pour mission de prendre contact avec les responsables du secteur social pour leur expliquer la réglementation en la matière. Composée du directeur de wilaya de l'agence de développement social (ADS) et d'un cadre de la DAS, cette commission s'est réunie avec les élus pour examiner, dossier par dossier, les cas des ouvriers engagés dans les chantiers et elle est arrivée à situer le problème au niveau d'une confusion faite par les responsables de la commune avec des projets d'un autre dispositif de l'emploi, celui de «TUP-HIMO». Et suite à cela, affirme notre interlocuteur, il est apparu que leurs vis-à-vis au niveau de la commune ne sont pas au courant des lois et réglements régissant ce dernier dispositif qui répond à d'autres normes. Les lois et réglements régissant «Tup-Himo» indiquent bien, en effet, que le recrutement des travailleurs activant dans ce cadre n'obéit pas nécessairement au principe du recrutement local, «car ces projets sont gérés au niveau de la wilaya, indique M. Tigha, et les travailleurs recrutés dans ces chantiers peuvent venir d'une autre commune. Par exemple, on peut parfaitement désigner un tâcheron venant de Ain-Abid pour travailler dans un chantier à Hamma-Bouziane. Il s'agit, dans ce cas, d'un avis d'appel d'offre, d'un concours». Ce cadre réglementaire a été bien expliqué aux responsables chargés du secteur social au niveau de l'APC d'El-Khroub avec lesquels un coordination a été établie et les choses sont rentrées dans l'ordre, a conclu M. Tigha. «En somme, c'est une tempête dans un verre d'eau car le problème a été facilement réglé grâce aux vertus de la coordination entre des organismes effectuant le même travail pour le bien d'une communauté», ont commenté des responsables de la DAS que nous avons rencontrés à ce niveau.