Les événements ayant secoué la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations en Guinée équatoriale ont carrément terni l'image de la CAF. L'attitude prônée par l'instance du football africain a carrément discrédité son président, le Camerounais Issa Hayatou, et les membres de son Comité exécutif.

Les sanctions infligées à la Tunisie et à la Guinée équatoriale en disent long sur la CAF qui s'est distinguée avec sa politique de «deux poids, deux mesures». Si le Maroc a mérité sa sanction, après s'être désisté à la dernière minute de l'organisation de la CAN-2015, les sanctions infligées à la Tunisie portent à équivoque. Il s'agit de sanctions qui contrastent avec celles infligées à la Guinée équatoriale, pays organisateur de cette CAN-2015.

La Tunisie dont la réaction est justifiée après avoir été victime d'un véritable hold-up de la part de l'arbitre mauricien ayant officié son match contre la Guinée équatoriale, aurait pu bénéficier de circonstances atténuantes. La réaction des Tunisiens était légitime dans la mesure où ils étaient victimes d'une injustice de la part d'un arbitre ayant offert l'égalisation au pays organisateur dans les ultimes secondes de la partie. En revanche, la Guinée équatoriale qui est récidiviste du fait des incidents provoqués à deux reprises lors de cette CAN n'a pas été sanctionnée aussi lourdement que la Tunisie. Pis encore, pour se protéger, les membres du Comité exécutif de la CAF ont eu cette maladresse de signer une «motion de soutien» au président de la CAF, Hayatou qui est à la tête de cette instance depuis 1988 !

La sanction de la Tunisie remet en cause aussi l'Union nord-africaine de football (UNAF) dont les pays de la zone devraient se solidariser. La Tunisie avait appelé à une solidarité des pays de cette zone, au moment où le Tunisien, membre du CE de la CAF, Tarek Bouchemami, s'est rangé du côté de la CAF au détriment de son pays ! C'est dire qu'il y a de gros enjeux au sein de cette opaque CAF.