Trop dur, quand
l'espoir et la confiance laissent la place à la désillusion, la déception et au désa-mour entre le peuple du football
et son équipe exagérément adulée et démesurément magnifiée. Il est vrai que,
par ce temps maussade, la plus petite éclaircie dans le ciel algérien est la
bienvenue, pour mettre du baume aux cœurs de ceux qui ont misé leur bonheur sur
la prestation des verts en Guinée Équatoriale. Un moment d'angoisse pour ceux
qui désespèrent avec la réalité, quand la fin du rêve est brutale et frontale.
Est-il catastrophique pour un pays, de voir sa sélection nationale éliminée
d'une compétition sportive ? La raison dit : non, au contraire de l'émotion qui
prend une toute autre allure, elle est grande et déprimante, heureusement que
dans ce genre de situation, elle est toujours furtive et éphémère. Les
éléphants, plus aguerris et tactiquement mieux disciplinés, ne se sont pas
laissé impressionner par des fennecs donnés favoris par les bookmakers et par
leurs inconditionnels supporters, qui n'espéraient au bout que de la joie.
Certains se cachent derrière cette dérive pour trouver des arguments, des
excuses insensées et feignent d'oublier que le mal est plus profond ; il est
structurel. Le travail à la base est indispensable mais ne se fait pas, le
sport scolaire, qui autrefois était le grand découvreur de talents est
aujourd'hui trop timide et les écoles de football quasiment inexistantes.
A l'opposé des
grandes nations de football qui investissent dans la formation des jeunes
pendant que nos rues pullulent de milliers de mômes laissés et livrés à eux
mêmes, se disputer un ballon de fortune et deux pierres écartées comme buts
improvisés, sans apprentissage tactique et sans discipline de jeu. Que font les
responsables de la jeunesse et du sport, pour mettre ces enfants au travail ?
Les compétences ne manquent pas à l'image de ce que fait quotidiennement à Oran
avec des enfants et peu de moyens, l'ancien joueur du M.C.O, Senouci Medjahed ;
les Tahar Benferhat, Salhi, Guemouh, Kaoua et beaucoup d'autres vétérans
encore, pourraient tant donner avec amour et désintéressement, au football si
les responsables du secteur les sollicitaient et leur mettaient les moyens
nécessaires. La baisse du niveau du jeu a fait que les amoureux du football
désertent les stades et se confinent chez eux à suivre les matchs des
championnats européens, ce vide laissé est rempli par un nouveau genre de
supporters, qui font plus de mal au football que de bien. Disputer une
compétition continentale avec une sélection de joueurs formés en France et
évoluant tous dans des championnats étrangers est un non sens : Pour eux,
l'enjeu n'est pas celui de la coupe du monde, le timing désavantage ces joueurs
qui sont d'abord des salariés liés par des contrats à leurs clubs, la phobie
des blessures qui peuvent les empêcher de poursuivre leurs carrières (Cas de
Meghni) aussi la peur de certains de se retrouver sur le banc des remplaçants à
la suite de leur absence prolongée. Pour toutes ces raisons, il aurait été plus
judicieux d'aligner une équipe de compétiteurs locaux qui ont tout à donner, à
prouver et à gagner pour se mettre au devant de la scène médiatique
internationale, et représenter avec cran et cœur leur sélection. Le sport
algérien a besoin de mesures et de refonte globale, et non pas d'un empilement
de «mesurettes» conjoncturelles. Trop de gâchis ! Quand dans d'autres volets,
d'autres pays comme l'Éthiopie, qui n'a ni les richesses de l'Algérie ni ses potentialités,
se fait le défi de devenir le plus grand pays africain producteur d'électricité
avec ses propres moyens. Meles Zenawi, le défunt président de l'Éthiopie avait
juré d'en finir une fois pour toute, avec la misère et la pauvreté de son pays,
en réalisant un Méga barrage - Le barrage de la renaissance- sur les eaux du
Nil, qui produirait 5000 Méga Watts et le plus grand parc d'éolienne en
Afrique, ce projet titanesque donnerait à l'Éthiopie une emprise totale sur les
eaux du Nil et de la superpuissance énergétique. L'Égypte est sonnée, cette
décision prise en avril 2011 pendant le «printemps arabe» quand les Égyptiens
étaient encore occupés à se faire la guerre, est considérée comme un dangereux
coup contre la sécurité de l'Égypte. Aujourd'hui l'Éthiopie fait un taux de
croissance annuelle de 10%, sa diaspora est rentrée pour investir dans le pays,
commence à exporter des produits manufacturés et demain son électricité, puis
deviendra championne d'Afrique en énergie renouvelable (Hydraulique et éolienne).
A ce moment là, l'Algérien puisera encore et encore dans ses fossiles volatils
et rêverait toujours d'une coupe d'Afrique de football.1,2,3, autant en emporte
le ballon.