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CAN 2015 - Finale aujourd'hui à 20h00 : Le Ghana et la Côte d'Ivoire pour l'honneur de l'Afrique

par Adjal L.

                

C'est le grand jour auquel aspiraient de nombreuses équipes dans cette CAN 2015. Il faut souligner tout de suite que le Ghana et la Côte d'Ivoire figuraient dans le lot des favoris. En ce sens, la logique a été respectée, même si la présence de la Guinée équatoriale a constitué la surprise en demi-finale, ce qui confirme l'existence de certains paramètres en faveur du pays organisateur. Et pourtant, lors de la phase de poules, les Black Stars et les Eléphants n'étaient guère impressionnants, en dépit de la présence de leurs vedettes évoluant à l'étranger. Ils ont éprouvé moult difficultés, notamment face à l'Algérie, le Sénégal et le Cameroun. Que s'est-il donc passé pour qu'on les retrouve cet après-midi en finale ? Pour tous les observateurs, ils ont fait preuve de frilosité face à leurs adversaires, jouant en bloc et procédant par des contres qui se sont avérés payants. Il y a aussi le fait qu'ils devaient gérer leurs efforts dans cette édition éprouvante pour les organismes. Ce n'est qu'à partir des quarts de finale qu'ils sont montés en puissance , leurs attaquants s'en donnant à cœur joie.

Comment se présente cette finale, en principe prometteuse, si l'on considère que les deux formations possèdent au départ un potentiel technique remarquable ? Pour les Ghanéens, il s'agit ni plus ni moins, que de conquérir le cinquième trophée, après trente trois ans de disette. Le plus rageant, c'est que les Black Stars se sont trouvés souvent près du but avec cinq demi-finales d'affilée. Les frères Aywe , André et Jordan, se sont promis de succéder à leur père Abedi Pelé , l'inoubliable attaquant des décennies 80/90, l'un des derniers vainqueurs en 1982 en Libye. Qu'on ne s'y trompe pas, il s'agit là d'une motivation supplémentaire qui constitue une donnée appréciable, car ces deux joueurs ont des rôles prépondérants. Il y a aussi l'esprit d'équipe qui règne, symbolisé par André, lequel après le but inscrit , est allé consoler Gyan, ce dernier étant sur le banc, car blessé. Cependant, les Ghanéens devront cravacher ferme s'ils veulent atteindre leur objectif, car les Ivoiriens ont des arguments qui imposent le respect. Tactiquement au point, l'équipe drivée par Renard a prouvé qu'elle était en mesure de faire déjouer l'adversaire dans un premier temps, avant de le prendre en contres par son trio de buteurs Bony, Gradel et Gervinho.

Le coach du Ghana, Avram Grant, n'est pas dupe et tout porte à croire qu'il prendra ses dispositions en matière d'organisation et d'animation de jeu. Il reste à souhaiter que l'enjeu ne pèsera pas trop sur cette affiche très prometteuse.