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La maternité de Sidi Mabrouk attend les parturientes

par A. Mallem

La question de la réouverture de la maternité de Sidi Mabrouk, dont les travaux de modernisation engagés il y a environ une année ont été achevés, est en train de devenir un véritable feuilleton au niveau local. Et alors que certaines sources n'ont pas hésité à annoncer la réouverture officielle de cette structure sanitaire pour aujourd'hui dimanche 8 février, le directeur de la maternité, M. Berania, sans s'avancer à confirmer la date de reprise des activités de sa structure, s'est contenté lui d'affirmer dans le même temps que l'opération de transfert du personnel, des malades et du matériel du service de gynécologie obstétrique, qui a commencé graduellement depuis jeudi 5 février à partir de l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khroub, sera achevée à la même date du dimanche. La population intéressée par la réouverture de cette importance unité sanitaire spécialisée dans la gynécologie obstétrique se demande vraiment à quel saint se vouer.

Aussi, et pour essayer de voir clair à travers ces différents sons de cloche, nous avons contacté le directeur de l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khroub, M. Benmehidi, et ce dernier, sans avancer une date précise pour la réouverture de la maternité SMK, nous a néanmoins éclairés sur l'étape atteinte par le processus de transfert, affirmant que celui-ci est arrivé actuellement à un point très sensible. Celui en l'occurrence relatif au transfert de la centaine de parturientes dont le transport de l'hôpital d'El-Khroub vers Sidi Mabrouk, même par ambulances médicalisées, est assez délicat, selon notre interlocuteur. « Ces parturientes présentent des grossesses à haut risque (ndlr, GHR), a expliqué en effet le directeur de l'hôpital. Et sans aller à dire qu'elles ne sont pas du tout transportables, il faut avouer que leur transfert peut présenter des risques dangereux si l'on ne prend pas grand soin à l'organiser ». Pourtant, elles doivent être transférées à la maternité indiquée avant la réouverture de celle-ci. Et de signaler que les responsables concernés n'ont pas cessé de se réunir sous l'égide du directeur de la santé et de la population de la wilaya et ont tracé une feuille de route pour mener à bien toute l'opération de transfert. « La dernière de ces réunions de coordination, a poursuivi M. Benmehidi, a eu lieu le 2 février et il nous reste pratiquement que ce point de transfert des GHR à réaliser avant de boucler l'opération et permettre à cette maternité de reprendre ses activités. Et je pense que cette dernière question sera réglée au cours de la réunion programmée pour le lundi 9 février ».

Interrogé sur la nature des dangers que présente le transfert de ces malades, ce responsable a soutenu que « le problème ne se pose pas en terme de dangers de la route, de la circulation ou de l'encombrement de la voie, mais le transport d'un point à l'autre d'une patiente dont le cas présente des risques hautement appréciés est toujours délicat et doit être organisé avec grand soin. Et c'est le cas pour la question qui nous préoccupe. Il faut organiser le transport au moyen d'ambulances médicalisées et chaque malade doit être accompagnée d'équipes médicale et paramédicale spécialisées, etc. Et croyez-moi, ce n'est pas une chose aisée ». Ce qui importe, ajoutera M. Benmehidi, « ce n'est pas le fait que l'opération soit accomplie en une journée, ou même en trois, mais que le transfert du malade se fasse dans de bonnes conditions, quitte à prendre plusieurs jours ». C'est donc la réussite de cette opération délicate de transfert des parturientes qui peut fixer la date d'ouverture de la maternité, et non l'inverse, a conclu notre interlocuteur, en assurant toutefois que cette structure est tout à fait prête à rouvrir pour reprendre normalement ses activités dans de meilleures conditions que celles qui prévalaient avant sa fermeture.