«Le wali de Constantine s'est engagé à mettre sur pied une commission d'enquête sur les difficultés faites aux jeunes du pré-emploi dans les établissements de l'administration publique qui les emploient».

L'information nous a été livrée hier matin par le secrétaire général du bureau de wilaya du Snapap de Constantine, M. Mourad Djebassi, qui a participé hier, au cabinet du wali, à la rencontre entre ce dernier et une délégation de la coordination des jeunes du pré-emploi structurés au sein de ce syndicat.

Dans le rapport qu'ils ont fait au wali, les représentants des jeunes du pré-emploi qui sont 7000 au niveau de la wilaya de Constantine et 600.000 au total au niveau du territoire national, selon les chiffres donnés dernièrement par le Snapap, ont évoqué les difficultés qui leur sont faites par les chefs des établissements dans lesquels ils sont employés en dénonçant les nombreux dépassements de ces employeurs qui les font travailler à des postes qui ne leur ont pas été attribués, qui les font travailler les jours fériés, etc.

«C'est un véritable chantage à l'insertion auquel font face ces jeunes livrés au bon vouloir des directeurs d'établissements», nous a déclaré M. Djebassi en signalant que les membres de la coordination ont demandé l'application des lois en matière de recrutement, et ce pour que les postes échoient à ceux qui les méritent.

Dans sa réponse aux doléances de ces jeunes, le wali a rappelé tout d'abord que ce genre de problème se pose au niveau national et que ce dossier de l'insertion est pris en charge par le Premier ministre en personne. Et il est clair dans ce sens que la solution à leurs problèmes ne peut être envisagée à un niveau local. «Néanmoins, M. le wali qui a été très réceptif à nos difficultés et à nos préoccupations, s'est engagé à nos côté pour dégager des solutions. En plus de la commission d'enquête qu'il a décidé créer pour mener des investigations au niveau local, il nous rassura qu'en matière d'insertion le nouveau découpage administratif qui verra le jour bientôt créera beaucoup d'emplois nouveaux dans lesquels nous seront partie prenante», nous a expliqué un groupe de jeunes qui ont participé à la rencontre.

Toutefois, le wali a estimé que les jeunes titulaires de diplômes doivent s'orienter plutôt vers l'Ansej et les autres dispositifs de l'emploi et envisager de créer leurs propres entreprises, et ne doivent pas compter uniquement sur un emploi au sein de l'administration publique, ont ajouté nos interlocuteurs. Pour rappel, le Snapap a organisé cette catégorie de travailleurs en lui offrant un cadre d'activité légale et, dans ce cadre, un bureau de coordination constitué de 31 membres a été créé au niveau de la wilaya. Ces jeunes, nous les rencontrons souvent au bureau de wilaya du Snapap quand ils viennent se plaindre de ce qu'ils endurent au sein des établissements qui les emploient où ils sont considérés par les employeurs comme une masse de manoeuvre malléable et corvéable à merci. «C'est inacceptable ce qu'ils nous demandent de faire, s'est plaint à nous un groupe de jeunes filles. Et si nous refusons, certains employeurs nous menacent tout simplement de licenciement».