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TEBESSA: La corvée des mères d'écoliers

par A. Chabana

Il faut rendre hommage à toutes cesmères qui, chaque jour que Dieu fait, sont en alerte et pour cause, leur mission est quasi rituelle, accompagner leurs enfants jusqu'à l'école, une navette au quotidien, nécessitant tant d'efforts et donc de sacrifices. Des êtres si précieux que sont ces mamans, par tous les temps, en hiver comme en été, elles sont les premières à se lever et préparer le petit déjeuner, avant que les enfants ne se réveillent à leur tour. C'est le cas, de Malika, mère au foyer, avec quatre enfants à sa charge, «c'est vraiment difficile d'élever des enfants, surtout lorsqu'ils sont encore en bas-âge. J'ai deux garçons scolarisés dans le cycle primaire, je dois les accompagner à leur établissement qui se trouve, heureusement, près de notre domicile, à ce moment-là de la journée, il y a une dense circulation automobile, j'ai peur pour eux, c'est une charge supplémentaire que je suis obligée d'assumer, aussi pénible soit-elle.» À pied ou dans les transports communs, on les observe, ces mères de famille, de veiller au grain, au moindre mouvement, surtout en traversant la chaussée, en criant à celui-ci ou en rappelant à l'ordre celui-là. Même son de cloche chez Amel, maman de Nassim, élève en 2ème année du cycle primaire «avant de rejoindre mon travail, ainsi par obligation de mère, je suis forcée de passer par l'école où Nassim étudie, mon mari n'a pas le temps pour le faire et préfère me laisser cette tâche, car le rejeton est assez turbulent et le contact avec ses enseignants est très bénéfique et pour son éducation et pour ses études. » et d'ajouter «vous voyez, le boulot est double, en plus des tâches proprement ménagères, en tant que mère, c'est une autre obligation que je dois prendre sur moi-même. «Sans oublier toutes ces autres mères qui, pour diverses raisons, se sont retrouvées en train de mener la barque ,toutes seules, des chefs de famille en puissance, malgré les aléas d'une vie pas aussi facile qu'on le pense, contre vents et marées, elles sont parvenues à destination en élevant leur progéniture, parfois nombreuse, dans la dignité et le respect, chapeau bas, mesdames.