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Logement: Djoudi revient sur l'incessibilité du LSP

par Djamel B.

L'incessibilité durant dix ans des logements sociaux participatifs (LSP), contenue dans le projet de loi de finances de 2012, vise «à lutter contre la spéculation immobilière». C'est ce qu'a annoncé jeudi le ministre des Finances, M. Karim Djoudi. Ce dernier qui s'exprimait en marge des débats de l'APN, a affirmé que l'incessibilité d'un logement acquis dans le cadre du dispositif «LSP», fortement soutenu par l'Etat, a été introduite dans le projet de loi de finances 2012 par le gouvernement pour que «le logement ne soit pas un instrument de spéculation immobilière ». M. Djoudi a rappelé que «l'Etat construit des logements pour répondre aux besoins des citoyens. Il ne s'agit pas de construire ces logements pour que certains en fassent une opération spéculative ».

Selon lui, « le Parlement est souverain pour adopter ou refuser cette mesure». Le projet de loi de finances 2012 a réinstauré l'incessibilité des logements LSP en raison de l'impossibilité de quantifier l'aide financière unique et multiforme octroyée par l'Etat, destinée à l'acquisition de ce type de logements, selon le projet de loi. M. Djoudi a par ailleurs fait remarquer «qu'il y a beaucoup d'incitations financières qui facilitent l'accès à cette formule, telles que les soutiens financiers comme les bonifications, les aides sur les prix des terrains servant d'assiette foncière pour les projets d'habitat, ainsi que l'aide de la Caisse nationale du logement CNL». La LFC 2011 avait introduit la suppression de l'incessibilité de dix ans des logements LSP, sous réserve du remboursement par l'intéressé de l'aide financière de l'Etat. M. Djoudi a fait état, par ailleurs, d'une mesure décidée récemment par son département visant à faciliter l'accès au foncier aux promoteurs immobiliers, dont la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep-Banque), qui réalise un programme de 65.000 logements de location-vente dans la région d'Alger.

Pour sa part, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a indiqué qu'une opération d'assainissement qui entre dans le cadre de la relance du secteur du bâtiment, a été initiée par les pouvoirs publics en direction des entreprises structurées et affiliées à la SGP-INDJAB pour un montant de 21 milliards de DA.

Le ministre qui s'exprimait lors d'une réunion avec les responsables des EPE relevant de la SGP-INDJAB, a appelé les entreprises affiliées à la SGP-INDJAB à «une meilleure implication» dans la réalisation du programme national de construction, notamment des 2 millions de logements. «L'Etat est en droit d'exiger de ces entreprises plus d'implication et une meilleure qualité dans la réalisation eu égard aux efforts consentis par les pouvoirs publics pour leur assainissement et leur restructuration», a-t-il affirmé. Moussa a indiqué qu'un programme d'investissement de l'ordre de 25 milliards de DA a également été initié en faveur de la SGP-INDJAB pour l'acquisition d'équipement de production et d'engins pour la réalisation des plans de charge de gré à gré portant sur la réalisation de 29.500 logements. «Il s'agit d'un investissement de reconstitution des capacités des entreprises qui peut se traduire selon les besoins par l'acquisition de technologies nouvelles et de procédés et systèmes constructifs adaptés aux besoins du plan de charge», a-t-il souligné. Un fonds de roulement doté d'un capital de 4 milliards de DA a également été mis en place pour les entreprises de la SGP-INDJAB, a-t-il poursuivi. M. Moussa a en outre relevé qu'en dépit de l'important marché de la construction induit par les investissements publics, ces entreprises n'ont participé que de manière très réduite à la réalisation des différents programmes.