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Plus de 5000 médecins généralistes au chômage

par A. M.

Rencontré mercredi soir à l'occasion de la tenue de la 4ème journée scientifique des médecins généralistes, le Docteur Laouar, président du syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP), a révélé «qu'il y a actuellement plus de 5000 médecins de cette catégorie qui sont au chômage. Les médecins généralistes qui se trouvent au chômage sont en effet très nombreux», a affirmé le Dr. Laouar, car chaque année il y a plus de 5OO d'entre eux qui sortent de la dizaine de facultés de médecine que compte le pays et ne trouvent pas de postes de travail». Pour cela, le président du SNMGSP souhaite l'instauration d'un «numerus clausus» en estimant que les médecins généralistes au chômage, doivent bénéficier des mêmes droits prévus par le dispositif à l'insertion sociale accordé aux jeunes dans le cadre de l'emploi. «En effet, a souligné le Dr. Laouar, nous pensons qu'il est illogique qu'un médecin généraliste formé à coup de milliards ne trouve pas de travail et soit jeté à la rue ou bien qu'il s'oriente vers la pizzeria par exemple. Il faut former selon nos besoins».

Evoquant les problèmes professionnels de cette catégorie de médecins, notre interlocuteur a souligné «qu'il reste au SNMGSP deux points importants à régler : le passage de grade de médecin généraliste vers celui de médecin généraliste principal et la formation. En ce qui concerne la première question, ce responsable a affirmé que son syndicat a demandé au ministère de la Santé l'installation d'une commission mixte pour arrêter les modalités d'organisation de passage de grade. Quant au problème de la formation continue, le Dr Laouar a estimé que celle-ci doit être désormais une obligation. «En effet, a-t-il souligné, pour que le médecin généraliste soit toujours mis dans les meilleurs conditions de prise en charge du patient, il faut qu'il soit au courant des dernières acquisitions et découvertes de santé à travers le monde. En outre, à l'heure actuelle le médecin généraliste n'a pas de liberté de choix : soit il fait la spécialité, soit il opte pour la médecine générale et cette situation n'est pas normale. Il ne faut pas qu'il choisisse une carrière par défaut. Et ce sont là des problèmes de fond qui méritent d'être discutés et qu'on trouve des solutions dans le cadre de la concertation. Dans ce cadre, nous allons rencontrer ce vendredi 21 octobre les responsables de la tutelle afin de poursuivre l'application de la feuille de route que les deux partenaires ont tracée».