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Tiaret : Les deux zones d'activités seront fermées

par El Houari Dilmi

Les deux zones d'activités que compte la capitale des Hauts Plateaux de l'Ouest, l'une au sud et la deuxième à l'entrée est de Tiaret, seront fermées et les terrains récupérés, a-t-on appris de source responsable locale. En effet, les pouvoirs publics locaux ont déjà commencé à adresser des mises en demeure aux entreprises qui y sont installées, pour certaines depuis des décennies, en vue de récupérer les terrains d'assiette pour l'injection d'équipements publics. C'est le cas de la zone d'activités implantée à l'est de Tiaret qui sera récupérée pour servir d'extension au pôle universitaire de Karman. Des entreprises publiques, à l'exemple de l'ex-SORELEC, l'ENPI, l'ex-ETYRUWT, l'ex-EPEVAT et d'autres privées, à l'image de cette entreprise de travaux publics (GTF) d'envergure régionale, ont été invitées à «vider les lieux» dans les plus brefs délais. La deuxième zone d'activités située au sud de la ville doit connaître le même sort et les entités économiques qui y sont installées «délocalisées». Au moins six entreprises sont concernées comme la Société nationale des transports routiers (SNTR), L'ETT, l'ex-SONITEX et l'EGRUWT. Le terrain de plusieurs dizaines d'hectares sera récupéré en vue de l'injection de projets d'habitat dans une ville qui connaît une extension effrénée et pas toujours maîtrisée, de l'avis même de certains responsables locaux. Pour les deux zones d'activités, ce sont au total des milliers d'emplois qui sont directement menacés. «Même si les pouvoirs publics nous ont certes proposé des terrains de rechange, ceux-là sont situés loin de la ville, non viabilisés et peu adaptés à nos besoins, témoigne Feghouli el Hadj Ahmed, un jeune chef d'entreprise privée spécialisée dans les grands travaux publics, qui redoute de se «voir forcé à congédier ses deux cents travailleurs, d'abord à cause de la chute drastique du plan de charge et la concurrence déloyale mais aussi en raison de cette expropriation qui risque de sonner le glas d'une douzaine d'entreprises publiques et privées», soutient-il.