Sacré champion du monde des moins de 17 ans avec l'équipe de France en 2001, Mourad Meghni (25 ans) ne cache pas sa «fierté» de porter le maillot de l'équipe nationale. Originaire de Ouled Heddadj (Reghaia, wilaya d'Alger) où il passait ses vacances quand il était enfant, il affirme qu'il reste «attaché au pays». Assurant qu'il ambitionne d'apporter «un plus à l'équipe nationale», il a révélé qu'il a «des frissons» quand il entend l'hymne national, ce qui n'était pas le cas lorsqu'il était en équipe de France, avoue-t-il encore.

 Evoluant au milieu de terrain à Lazio de Rome, Meghni a pu être sélectionné en équipe nationale à la faveur d'une nouvelle disposition prise par la FIFA, sur proposition de l'Algérie, de permettre aux joueurs binationaux ayant déjà été sélectionnés au sein de l'équipe de leur pays d'adoption de changer de fédération. Meghni sera certainement aligné ce soir, pour sa première sélection, lors du match amical Uruguay - Algérie.



Le Quotidien d'Oran: Quelle a été votre première impression lorsque vous avez rejoint le regroupement de l'équipe nationale ?

M. Meghni: Sincèrement c'est un rêve qui s'est réalisé. J'ai toujours rêvé de jouer en équipe d'Algérie. J'étais très ému de me retrouver parmi le groupe. Et puis, j'ai toujours affirmé ma volonté de jouer en équipe nationale.

Q.O.: Ce n'est pas la première fois que vous intégrez une sélection...

M.M.: Non, là les choses diffèrent. Croyez-moi, quand j'étais en équipe de France, je ne ressentais pas grand-chose en entendant l'hymne français. En revanche, quand il s'agit de l'hymne national algérien j'ai des frissons en l'entendant à la télévision. Et maintenant en vrai ce sera autre chose.

Fabuleux !

Q.O.: Donc vous avez l'habitude de suivre les matches de l'équipe nationale...

M.M.: C'est en suivant les matches de l'équipe nationale que j'entends l'hymne national. Je ne rate pas l'occasion de voir les matches de l'équipe d'Algérie.

Q.O.: Et quelle a été votre réaction quand vous avez reçu votre convocation pour la sélection ?

M.M.: Je remercie d'abord l'entraîneur national Rabah Saâdane qui s'est intéressé à moi. C'est lui le sélectionneur et c'est à lui qu'est revenu le dernier mot. Je remercie aussi la Fédération pour ses efforts. Pour ce qui est de ma sélection, j'ai ressenti une immense fierté quand j'ai reçu la convocation. Mon rêve est à moitié réalisé.

Q.O.: Quelle est la deuxième moitié ?

M.M.: C'est de porter le maillot de l'équipe nationale et jouer devant le public algérien.

Q.O.: Et vos parents ?

M.M.: A l'évidence, ils sont aux anges. Ils m'ont toujours encouragé à jouer en équipe nationale.

Q.O.: Comment a été l'accueil des joueurs quand vous avez rejoint le groupe ?

M.M.: L'accueil a été des plus chaleureux. Je commence à connaître mes coéquipiers et je suis certain que je vais m'intégrer facilement car il y a une ambiance très décontractée.

Q.O.: Et comment s'est effectuée votre première séance d'entraînement ?

M.M.: C'est une partie de plaisir pour moi de me retrouver en équipe d'Algérie. Quand je suis arrivé, j'étais déjà fatigué, donc je ne me suis pas entraîné avec le groupe. Cela dit, c'est un grand plaisir pour moi de jouer aux côtés de joueurs que je connais déjà. J'essaye de m'intégrer le plus rapidement possible pour rattraper mon retard. Je n'ai pas la prétention d'être titularisé dès le départ, mais j'ai cette ambition d'apporter un plus à l'équipe de mon pays.

Q.O.: C'est le même cas pour Lazio Rome ?

M.M.: J'estime que je me sens bien à Lazio. C'est un grand club où j'ambitionne de m'imposer pour être titulaire.