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Pour sortir de la crise : l’exigence du consensus et de la clarté !

par Si Mohamed Baghdadi

Devant la crise que continue à vivre le Mouvement Olympique et Sportif Algérien, j’ai senti le devoir d’exposer les tenants et les aboutissants du choix du Président de la Commission électorale préparatoire qui risque encore de diviser les rangs plus que de les rassembler.

 La réunion du 8 juillet 2009, avait regroupé, autour des membres du CIO, notamment du Président de sa Commission d’Ethique, M. Youssoupha NDIAYE – les deux ailes du COA, comme souligné par M. Pere Miro, Directeur des relations avec les CNO:

• les représentants du COA d’une part : défendant l’autonomie du Mouvement Olympique et sportif algérien sur la base des dispositions de la Charte olympique et des statuts du COA,

• et, de l’autre, les représentants des « fédérations sportives » selon la terminologie retenue par le CIO : émanation du décret 05.405.

Au cours de cette réunion fut décidée la création d’une Commission devant préparer la prochaine Assemblée générale électorale du COA, composée de quatre membres – deux représentants de chaque tendance – et un président. La proposition de M. Larfaoui fut rejetée par le COA pour manque de neutralité. C’est alors que le Président de la Commission d’éthique du CIO, M, Youssoupha NDIAYE, relayé par M. Pere MIRO, Directeur des relations avec les CNO, demanda au banc du COA

« Et vous, avez-vous un nom à proposer ? ». Un instant de flottement et d’interrogation, puis l’espace de quelques secondes, Hassiba Boulmerka souffle à ses collègues, le nom de Hamid Oussedik. La proposition rapidement adoptée, il me fut demandé de la présenter. Ce que je fis en précisant les raisons de cette proposition :

M. Oussedik fut successivement, vice président du COA dans les années 90, Secrétaire général du MJS, puis Président élu du Conseil National des Sports, Président de la Commission administrative et financière du CSSA et enfin responsable de l’Education Préventive et du Sport au sein de l’UNESCO qui regroupe 192 Etats membres. Il a été à ce titre l’initiateur de plusieurs décisions et accords, notamment, avec le CIO. Par ailleurs, faut-il le rappeler à certaines mémoires défaillantes, sa position au plan international lui permit d’aider certains dirigeants algériens à « entrer » dans des institutions sportives internationales.

 Et, enfin, ce qui ne gâte rien - puisque pouvant réunir les deux bords – il avait été précédemment nommé, par arrêté du Ministre de la jeunesse et des sports, en qualité de Président de la Commission des Observateurs Indépendants.

 Je précisais, au cours de cette réunion, au Président de la Commission d’Ethique du CIO, que M, Oussedik n’ayant pas été prévenu devait l’être par nos soins. Ce qui fut admis. Par la suite, le Secrétaire Général du COA, confirmait officiellement cette candidature, par une correspondance au CIO.

 Je tiens à préciser que M Oussedik n’a rien demandé à qui que ce soit et que par lettre du 12 juillet 2009, il me précisa :

 «... J’estime qu’il est du devoir de tout responsable ayant consacré le plus clair de son existence au service de la jeunesse et des sports, de répondre favorablement à pareille sollicitation. Néanmoins, tous nos amis du COA, que je remercie bien sincèrement pour l’honneur qu’ils me font, comprendront aisément que je ne pourrais assumer pareille responsabilité sans l’aval et le soutien des deux parties. Le sport national a besoin, plus que jamais, du soutien, de la disponibilité et du concours loyal de toutes et de tous. C’est à ce titre que nous pourrons bâtir positivement un large consensus en mesure d’isoler toutes les manigances et opérations malsaines et d’assurer la renaissance du sport national. En vous renouvelant ma disponibilité et ma fidèle amitié ».

 Cette lettre fut adressée au COA afin que nul n’en ignore. Elle parle en termes clairs de cette exigence éthique de clarté et de consensus dont le Mouvement Olympique et Sportif Algérien a aujourd’hui bien besoin pour sortir de la crise où il fut fourvoyé. De ce point de vue, je me dois de préciser que certains nervis ne voulant nullement désarmer, avancent un argument n’ayant aucune consistance juridique, pour s’opposer à la candidature de Hamid Oussedik. Il avance qu’il n’est pas membre de l’AG du COA. Pour présider la Commission électorale préconisée par le CIO, aucun texte ne stipule pareille disposition.

 M. Oussedik, personnalité reconnue du Mouvement Olympique et Sportif algérien, présente, plus que tout autre candidat, le profil de neutralité exigé par une telle mission.

 Rappelons enfin que, dernièrement, les deux parties ont été invitées par le CIO, à faire une proposition conjointe, pour la présidence de cette Commission. Ce qui n’est pas encore advenu, les deux parties ne s’étant pas encore rencontrées. En cas de désaccord persistant, ce sera au CIO de trancher. Espérons qu’au cours d’une rencontre prochaine, qui éviterait l’intervention ultime du CIO, les deux parties parviendront à mettre fin à ce vaudeville ubuesque et fratricide, qui fut loin de grandir le MSN et notre pays.

 A l’opinion publique sportive d’apprécier et de juger.