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Boulevard Zighoud Youcef: Polémique autour d'une «animation»

par A. M.

Les locataires de l'immeuble du boulevard Zighoud Youcef qui surplombe l'esplanade de la Brèche se plaignent de l'animation créée par les marchands de glaces qui font face à leurs demeures. Ils le font savoir à travers une pétition qu'ils ont adressée au président de l'Assemblée populaire communale, dont nous détenons une copie.

 Dans ce document signé par une dizaine de locataires, ces derniers se plaignent des bruits «insupportables» émis par des sonos lancées à fond et diffusant de la musique et des chants qui agressent, disent-ils, l'oreille et la moralité.

 Ce «cirque», disent-ils dans le document, dure jusqu'à deux heures du matin les empêchant pratiquement de fermer l'oeil. Les habitants se disent également «choqués et scandalisés par le comportement de certains clients qui fréquentent ces commerces, de jour comme de nuit». «A cause de la chaleur suffocante, explique un locataire, nous sommes contraints d'ouvrir les fenêtres et se rassembler en famille sur les balcons pour des moments de fraîcheur. Malheureusement, les scènes insupportables qui se déroulent sous nos yeux, à quelques mètres plus bas, nous obligent à rentrer aussitôt».

Contacté par nos soins pour quelques explications, un premier gérant soutient «respecter scrupuleusement le cahier des charges imposé par l'APC» affirmant qu'il ne diffuse même pas de musique. Le second affirme de son côté que «les clips qu'il diffuse sont triés sur le volet autant que sa clientèle tant sur le plan du sérieux que sur celui de la moralité». Il nous invite à venir le soir pour constater de visu «que les familles constituent le plus gros de sa clientèle». Sur le plan musical, il affirme qu'il prend un soin méticuleux à «ne diffuser que de la musique Malouf, orientale ou occidentale, mais jamais de chansons qui viendraient heurter la morale du voisinage ou les consommateurs». Pourtant, les habitants du quartier sont formels à ce titre et espèrent, à travers leur requête, que l'APC, propriétaire des lieux et tacitement responsable de ses locataires, intervienne pour faire cesser le calvaire qu'ils endurent chaque soir.

 «Cette situation ne peut plus durer, soutient un locataire, et à quelques encablures du Ramadhan nous nous attendons à des situations plus graves avec la canicule et les longues nuits de veille du mois sacré».