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Hennaya: A quand une station d'épuration ?

par Belbachir Djelloul

Parmi les indicateurs qui permettent d'apprécier la situation sanitaire d'une ville, il y a le raccordement des foyers au réseau d'assainissement. Au niveau de la wilaya de Tlemcen, le taux est perceptible. L'ensemble des agglomérations y compris les zones éparses disposent d'un réseau d'assainissement même si la conception de type unitaire permet la collecte des eaux usées domestiques et des eaux pluviales.

 Toutefois, il reste que les stations d'épuration font défaut par endroit. La station d'épuration d'Aïn El-Houtz mise en service en juin 2005 avec une capacité de recyclage de 1.500 m3/j au lieu de 3.100 m3/j gérée par l'ONA (Office national d'assainissement) n'arrive à traiter qu'une partie de la ville et de la zone industrielle. Les eaux usées de Bel Horizon, Imama et la nouvelle ville de Bouhanak à Mansourah sont acheminées à l'air libre et déversées, en contrebas, dans l'oued Ghaliane de Hennaya. Quelques fellahs les utilisent, frauduleusement, pour l'irrigation de leurs terres agricoles. «Ce qui est dangereux, souligne le président de l'association de la protection de l'environnement de la wilaya de Tlemcen, c'est que ces eaux usées proviennent d'endroits de pollution de grande toxicité tel l'hôpital de Tlemcen qui ne traite pas ses effluents avant de les rejeter. Ils proviennent en grande majorité du laboratoire d'épidémiologie, de scintigraphie qui utilise la radioactivité.» Voila pourquoi il est nécessaire et indispensable, ajoutera notre interlocuteur, que les principaux responsables concernés prennent au sérieux ce problème pour éviter des maladies graves. Les eaux de cette région de Tlemcen doivent être traitées au niveau de Hennaya pour éviter l'engorgement d'immondices de oued Ghaliane et son utilisation impropre à l'irrigation. Une étude doit être en principe déjà entreprise pour éviter tout incident écologique et sanitaire. L'hôpital, aussi, doit prendre en charge sérieusement ses déchets par une autre station d'épuration à son niveau. Il y va de la santé publique.