L'Europe provoque les malheurs en ruinant l'espoir des peuples et en détruisant leurs pays. Ensuite, elle tente, hypocritement, au nom de l'humanisme, de s'en dédouaner en imputant cette situation aux autres et en voulant leur en faire supporter les conséquences.

Et afin d'arriver à leurs fins, protéger leurs pays, continuer à assouvir leurs besoins mercantiles et leurs egos de puissants de ce monde, les dirigeants de ces pays utilisent tous les subterfuges possibles et imaginables.

L'Algérie qui subit, depuis des années, des pressions incessantes pour se soumettre à des agendas étrangers dans le but de l'entraîner dans des engrenages ruineux profitables, uniquement, à l'Occident, fait face, ces dernier temps, à une campagne de dénigrement, sans précédent, en rapport avec la question de l'émigration clandestine.

Après avoir, vainement, tenté de la déstabiliser en perpétuant le conflit du Sahara Occidental à ses frontières, en tentant de l'entraîner dans des conflits, hors de ses limites géographiques, en provoquant une situation chaotique en Libye, en déstabilisant tout le Sahel, en inondant son territoire de drogue, en fomentant des troubles internes, en engageant des espions, envoyés sur son territoire, et en créant des bases militaires à ses frontières, faute d'avoir pu en créer chez elle, voilà qu'ils nous sortent la question des migrants.

L'Agence américaine ?Associated Press' (AP) a produit un reportage présentant notre pays comme étant une terre inhospitalière et une terre non clémente pour les immigrés clandestins. Cette agence est relayée, en cela, par plusieurs structures onusiennes (inféodées à eux et instrumentalisées par eux) chargées des réfugiés et par des organes de presse à l'exemple d' ?Al Jazzera', ?France24' et la presse française en général, rapporte-t-on. Tous ces organes de presse sont connus par leur parti-pris et leur instrumentalisation pour exécuter des complots contre les Etats qu'ils veulent déstabiliser et détruire. La stratégie usitée par ces pays est de mettre en avant des fausses informations et des « réalités » préfabriquées, n'ayant aucun fondement pour nuire aux pays visés, telles que nous l'avons vu, en Irak, en Syrie, en Libye et ailleurs, pour les envahir et les détruire ou leur porter préjudice. Pour cela et dans cette perspective, ils mettent en marche leur machine de propagande et celle de leurs vassaux pour nuire à notre pays. Cette féroce campagne, qui est loin d'être innocente, vise en réalité plusieurs objectifs dont la finalité est de déstabiliser l'Algérie et de l'amener à accepter d'exécuter leurs agendas qui ne tiennent compte que de leur propre sécurité et leurs intérêts égoïstes.

Après l'échec de leur politique agressive par laquelle ils ont ruiné nombre de pays, en provoquant des conflits un peu partout et en détruisant nombre d'entre eux, ils veulent maintenant faire supporter leurs erreurs criminelles à d'autres Etats. L'Algérie n'avait, pourtant, pas cessé de tirer la sonnette d'alarme sur le comportement irresponsable de ces pays agresseurs, imbus de la force destructrice, en leur possession, alors que leur statut de grandes puissances leur recommande de veiller à la paix mondiale, avec tout ce que ce terme porte comme signification.

En détruisant la Libye et en y créant une situation anarchique, les pays occidentaux, en plus d'avoir nui à notre pays et à toute la région, ont provoqué une véritable tragédie dans les Etats du Sahel pour les peuples desquels la riche Libye représentait une bouffée d'oxygène et qui se retrouvent aujourd'hui, eux-mêmes, déstabilisés par la présence quasi permanente de forces armées étrangères, sans parler des multinationales omniprésentes, depuis toujours qui profitent des ressources de ces pays, au détriment de leurs peuples qui sont maintenant condamnés, à émigrer à la recherche d'une vie meilleure et se retrouvent ainsi dans des conditions tragiques.

Depuis peu, les chefs d'Etat des pays de l'autre rive de la Méditerranée échafaudent des plans et s'apprêtent à entériner la création de ce qu'ils appellent : «plates-formes régionales» de gestion des réfugiés et comme l'évoquent les premiers responsables français et allemand, ils entendent préconiser la création de « centres », en Afrique du Nord, sous contrôle de l'ONU, qui seront chargés de faire le tri des réfugiés éligibles à une demande d'asile.

Par cette solution que ces pays riches entendent concrétiser on veut faire supporter à notre pays, en premier chef, et aux autres pays du Maghreb, la protection de l'Europe responsable des malheurs de toute l'Afrique, en les exposant à tous les risques et pourquoi pas, faire d'une pierre deux coups ; ruiner les pays d'Afrique du Nord et se protéger par la même occasion. Or pour l'Algérie, dit-on; il n'est pas question d'accueillir ce genre de structures sur son sol.

D'ailleurs, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l'a répété, il y a quelques jours, lors d'une conférence de presse.

Il a souligné que, pour lui, les mobiles de cette campagne sont clairs (s'entend les mobiles de cette campagne enragée): «Parce que l'Algérie n'accepte pas d'être un centre de rétention des migrants africains au bénéfice de l'Europe, elle est la cible d'attaques d'organisations extérieures qui osent même l'accuser de racisme».

Jusqu'où pourra-t-elle résister face à cette propagande soutenue qui écorne son image, s'interroge une certaine presse? Et jusqu'à quand pourra-t-elle faire face à ces plans machiavéliques d'un ennemi, toujours à l'affût, qui ne cesse de revenir à la charge, chaque fois que ses plans sont éventrés et mis en échec ? Plutôt que de faire sa mea-culpa et participer au développement des pays de ces migrants dont ils continuent de puiser les richesses, par multinationales interposées et trouver des solutions pour arrêter la violence qui y sévit et dont ils sont, pour beaucoup, responsables, les Européens ne cessent de se plaindre, continuellement, des réfugiés et des migrants qui tentent d'atteindre leurs côtes.

Les dirigeants des pays occidentaux privilégient les solutions de facilité consistant à se décharger sur les pays du Maghreb qui jouissent, encore, d'un peu de stabilité espérant, peut-être, les voir, à leur tour, sombrer dans le chaos.

Notre Patrie et notre peuple sont dans l'œil du cyclone. Ils sont victimes d'un acharnement, sans précédent, d'ennemis sournois tenaces et toujours aux aguets. La vigilance de tout un chacun doit être de mise, tous les jours, et à chaque instant. Et que Dieu préserve notre chère Patrie de ses ennemis d'où qu'ils viennent.