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Contre vents et marées

par Abed Cherifi

Telle une vie dans l'irréel, si le timonier en chef semble bien tenir en main le gigantesque paquebot qui a pour nom l'Algérie, tout le monde n'est pas ravi par le changement salutaire en cours dans le pays. Sans faire la fine bouche, de bonnes choses sont en train de se faire dans le pays, mais la résistance au changement est une seconde nature chez l'homme, quels que soient son niveau, sa nationalité ou même sa religion. Histoire tristement vraie : un père de famille, après avoir remué ciel et terre pendant longtemps, trouve enfin un job pour son fils qui lui répond du tic au tac : « vas travailler toi qui n'a pas de père, moi j'ai le mien !».

Ceux qui résistent farouchement au vent du changement qui souffle sur le pays, ne comptent pas abandonner la partie de sitôt. Mais contre vents et marées, de belles perspectives s'offrent à l'Algérie qui n'a pas encore exploré son formidable potentiel de développement tous azimuts. Sans faire dans la «méthode Coué», une bonne partie du chemin est en train d'être déblayée pour laisser place à l'Algérie des Chouhada, façonnée dans le moule des principes fondateurs du 1er Novembre 1954. L'Algérie donne la preuve qu'elle a bien des choses à entreprendre. Et pour cela il faut quitter les sentiers du «trabendisme mental». Quel beau challenge que de rendre à l'Algérien sa fierté, sa liberté et à l'Etat et ses institutions leur dignité, leur autorité et leur prestige. Il suffit de bien ouvrir l'œil pour constater que parmi nous, il existe des gens qui ont cette manie de nettoyer leurs maisons en cachant la poussière sous le tapis du salon. Mais cela ne trompe personne. Peut-être parce que l'Algérien vit au-dessus de ses moyens grâce à la main généreuse de l'Etat, tout le monde n'ahane pas à la tâche pour gagner son pain. Au moment où le monde est en proie à des bouleversements imprévisibles et des périls qui sont loin d'être une vue de l'esprit, l'Algérie fait preuve de raison et de sagesse, pour ne pas trop bousculer les choses. Débusquer les forces du mal, là où elles se trouvent, reste assurément la première mission pour sauver le pays, qui a failli être «mangé cru» par les mains baladeuses.