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Les habitants de la corniche endurent le calvaire: Embouteillages, tension sur les transports, diktat des «clandestins»

par S. M.

Les habitants des localités de la corniche oranaise endurent le calvaire pour se rendre au chef-lieu de la wilaya et vice-versa en raison des embouteillages inextricables, de la tension sur les moyens de transport et le diktat des taxis clandestins qui négocient leurs prestations contre des tarifs exorbitants. Trouver un taxi ou un bus durant les heures de pointe et en particulier durant l'après-midi est devenu presque une mission impossible pour les habitants de ces localités qui désirent rejoindre leur domicile.

Des dizaines d'usagers sont laissés en rade devant la station de taxis de la corniche oranaise située près du théâtre de verdure au centre-ville. Il est 15h00 pile et la station est quasiment déserte. Les chauffeurs de taxis rechignent à se rendre dans cette station durant l'après-midi en raison des embouteillages monstres sur la route de la corniche oranaise et notamment sur le tronçon reliant Oran à Mers El Kebir qui demeure un point noir et ce en dépit de la mise en service il y a quelques années de l'échanger de Mers El Kebir. Cet ouvrage d'art qualifié par les autorités locales de projet d'envergure pouvant désengorger définitivement la circulation automobile sur la route de la corniche oranaise, n'a apparemment rien apporté de nouveau pour les usagers de cette route. Certes cet échangeur permet l'évitement de Mers El Kebir, mais la circulation automobile n'est pas pour autant devenue fluide.

Vers le coup de 16h00, les usagers, et essentiellement les femmes souvent accompagnées de leurs enfants, sont pris de panique. Ils guettent désespérément l'arrivée d'un taxi. Les quelques taxis qui pointent, par intermittence, le bout de leur nez dans cette station sont carrément pris d'assaut par des dizaines d'usagers. La ruée de femmes accompagnées de leurs progénitures, de vieux, d'hommes et de jeunes adolescents vers les quelques taxis qui s'aventurent dans cette station est un spectacle des plus lamentables. Le véhicule est assiégé par une foule excitée et impatiente. Quelques chauffeurs de taxis «réguliers» profitent de cette situation pour se reconvertir en «taxieurs» fraudeurs en imposant leurs tarifs aux usagers. Ils justifient leurs prix, souvent exorbitants, par les embouteillages inextricables sur la route de la corniche. Le tarif de référence pour les dessertes entre la ville et les communes côtières de la corniche oranaise est rarement appliqué durant les heures de pointe ce qui pénalise ainsi les usagers et en particulier les travailleurs qui sont contraints de se déplacer au quotidien à leur lieu de travail à Oran. Les usagers doivent débourser en moyenne le double voire le quadruple du tarif réel pour se rendre à Oran. Et même avec ces prix exorbitants, les moyens de transport desservant cette zone manquent terriblement durant les heures de pointe. Dans la station de bus desservant la corniche oranaise, transférée récemment du côté de Sananès, la situation n'est pas meilleure. Dès qu'un bus apparait, il est assiégé par des dizaines d'usagers. Certains n'hésitent pas à monter, en dépit des risques, sur les roues pour accéder par les fenêtres. A l'intérieur des bus, les usagers sont paquetés comme des sardines par les receveurs qui veulent faire le maximum de gains. Les usagers des bus souffrent le martyre. Bousculades, insultes, bagarres, vols? sont le lot quotidien de problèmes endurés par les pauvres usagers.