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Le SNPSP exige l'intervention urgente du ministre de la Santé: Plus de 50% des professionnels de Santé publique infectés par la Covid

par M. Aziza

Le personnel soignant combat actuellement «dans des conditions difficiles» la quatrième vague de Covid-19, tout étant préoccupé par la recrudescence inquiétante des cas des variants ?Delta' et ?Omicron'.

Le Syndicat national des praticiens de Santé publique (SNPSP) a, dans un communiqué rendu public, demandé l'intervention urgente du ministre de la Santé pour désamorcer «la situation de tension qui prévaut dans le secteur public». Et de redresser la barre pour mieux répondre ou remédier aux dysfonctionnements relatifs à la gestion du plan de lutte contre la pandémie. Les rédacteurs du communiqué ont exprimé leur inquiétude quant au nombre de cas jamais enregistré jusque-là. Faisant état, d'une très forte progression de l'épidémie et une forte pression dans les établissements de santé, à travers plus d'une vingtaine de wilayas. Selon les rapports parvenus au bureau national du Syndicat, émanant des bureaux locaux et régionaux, le niveau épidémique a entraîné une saturation dans les structures hospitalières et les services de réanimation dans le secteur public. Ce qui fait craindre une explosion du nombre de cas et de la situation sanitaire en général.

Le Snpsp a affirmé, dans ce sens, que le personnel soignant est particulièrement touché par les infections dues à la Covid, signalant que plus de 50% en sont infectés dans certaines structures de santé. Entrainant ainsi une pression terrible au sein des structures de Santé publique, notamment avec le manque du personnel. Le président du Syndicat national des praticiens de santé publique, Lyes Merabet a indiqué sur sa page Facebook que «la gestion de la situation sanitaire induite par la pandémie dûe à la Covid- 19 repose, dans tous ses aspects cliniques, sur les épaules du secteur public et la mobilisation des professionnels de la Santé relevant de ce secteur, dont beaucoup sont victimes de la maladie».

Exigeant ainsi du département d'Abderrahmane Benbouzid, de mettre tous les moyens de protection à la disposition des professionnels y compris les tests de diagnostic. Le SNPSP exige de dispenser les femmes enceintes parmi les personnel soignant du travail à partir du troisième trimestre de la grossesse, et ce, jusqu'au retour à la normale ou à une certaine stabilité de la situation. Le Syndicat a également appelé à l'application des mesures d'ordre financier, décidées par le président de la République au profit des professionnels de la Santé, qui tardent à être mises en place, notamment celles relatives au retard dans le versement de la prime Covid.

Les rédacteurs du communiqué ont dénoncé l'absence de concertation et de dialogue avec les partenaires sociaux et les représentants du personnel soignant qui sont sur le terrain. Notamment autour des axes tracés dans le cadre du Plan national, établi au niveau central, pour lutter contre la pandémie mais aussi contre les dysfonctionnements causant la détérioration du système de santé. Le SNPSP a exprimé son mécontentement face à l'attitude du ministère de la Santé qui continue à faire la sourde oreille, face à ces revendications socioprofessionnelles.

Pourtant, précise le SNPSP, les professionnels de la Santé notamment du Secteur public ont répondu présent, au risque de leur vie et de leur santé, que ce soit dans la lutte contre la pandémie dans son volet médical ou préventif (campagne de vaccination). Et ce, en dépit du manque flagrant des moyens de protection, du gel récurrent des congés et du refus d'inscrire la Covid-19 et le syndrome du burn-out, comme maladies professionnelles. Pis encore, le personnel soignant, regrette le SNPSP, ne bénéficie d'aucun suivi diagnostic cyclique de l'infection ou d'un suivi médical et psychologique continu.