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Secteur urbain Sidi El Bachir (ex-Plateau): Relogement à partir d'aujourd'hui de plus de 160 familles

par D. B.

Annoncée par le wali d'Oran, la grande opération de relogement des familles occupant des immeubles menaçant ruine sera lancée à partir d'aujourd'hui au niveau du secteur urbain Sidi El Bachir (ex-Plateau), indiquent les services de la wilaya. Dans une première phase, il sera procédé aujourd'hui au relogement de plus de 160 familles occupant 23 habitations classées rouge et qui risquent de s'effondrer à tout moment.

Ces familles bénéficieront de logements décents au niveau du pôle urbain de Oued Tlélat. Selon les mêmes sources, dans le secteur urbain de Sidi El Bachir, 145 immeubles menaçant ruine ont été recensés par les services techniques. En fin de semaine, les services de la daïra d'Oran avaient annoncé, dans un communiqué, le lancement de cette opération pour reloger quelque 2.500 familles par étapes. «Les services de la daïra d'Oran entameront, dimanche (NDLR: aujourd'hui), une opération de relogement «par étapes» des occupants des habitations précaires », indique le communiqué de cette instance.

La même source a précisé que «la première étape de cette opération touchera 23 constructions qui représentent un danger pour leurs habitants au niveau du secteur urbain de Sidi El Bachir», ajoutant que l'opération se poursuivra selon le programme retenu. «L'opération de relogement des occupants des habitations précaires concernera pas moins de 8 autres délégations communales dont les constructions ont été classées selon le degré de dommage par l'organe de contrôle technique des constructions (CTC)», ajoute-t-on dans le document. Le communiqué a également fait part de la distribution de près de 10.000 logements sociaux au niveau de la wilaya, dans les prochaines semaines. Les autorités locales ont tracé un programme important de distribution de pas moins de 40.000 logements de différentes formules, durant l'année 2021, selon l'annonce faite, précédemment, par le wali d'Oran. Bien avant de procéder au relogement des familles, le wali d'Oran avait procédé à l'installation de deux commissions de daïra chargées de la mise à jour du recensement des familles du vieux bâti et des bidonvilles.

La première commission s'est attelée à recenser les familles des immeubles classés rouge, alors que la seconde commission s'est chargée de recenser les habitants des bidonvilles. L'opération a été lancée à partir de la commune d'Oran pour toucher ensuite l'ensemble des communes de la wilaya. Ces commissions ont la charge de recenser les familles habitant les immeubles menaçant ruine et classés rouge dans la circonscription de la commune d'Oran et validée par le CTC pour la première commission. Pour ce qui est de la deuxième, sa mission est de mettre à jour le nombre des familles qui habitent les bidonvilles.

Les deux commissions sont composées de représentants de la Gendarmerie nationale, de la sûreté nationale, la protection civile, la commune d'Oran, la direction du logement et l'Office de la promotion et de la gestion immobilière. Les commissions ont été instruites pour actualiser le recensement réalisé en 2007 portant sur les habitations et les familles résidant dans des logements précaires. Le wali a indiqué que des enquêtes sur les constructions précaires et le recensement des familles résidant dans les immeubles menaçant ruine seront effectuées sur le terrain.

Des fiches relatives à chaque habitation précaire seront élaborées et les dossiers seront transférés à la commission de daïra pour d'éventuelles opérations de relogement. Le patrimoine de la ville d'Oran, particulièrement les vieux quartiers, connaît une situation alarmante par le fait de la vétusté très avancée.

La pluie et les vents violents de l'hiver dernier n'ont fait qu'accentuer le danger et ont provoqué des effondrements partiels dans plusieurs immeubles.

M. Djari, wali d'Oran, a indiqué que près de 650 immeubles menaçant ruine classés rouge suite aux expertises effectuées par les équipes du CTC sont toujours occupés. Ces immeubles sont répartis sur neuf délégations communales du chef-lieu de wilaya, à l'instar de Sidi El Houari, d'El Emir, de Sidi El Bachir, d'El Hamri, d'El Mokrani, d'El Maqarri et d'Ibn Sina. Ces bâtisses représentent un danger pour quelque 18.000 familles qui les occupent. Le premier responsable de l'exécutif a déclaré que ces familles seront prises en charge au fur et à mesure dans le cadre des opérations de relogement en fonction de la disponibilité des logements et ce, par ordre de priorité.

En effet, le nombre des bâtiments vétustes ne fait qu'augmenter, par conséquent, la sécurité des biens et des personnes risque de ne plus être assurée. La majorité des quartiers d'El Bahia sont menacés par le risque des effondrements.

Ces bâtiments ont connu de nombreux effondrements partiels au cours des dernières années.