Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Pour le 112ème vendredi: Les manifestations se poursuivent

par M. Aziza

Les manifestants du hirak ont encore une fois occupé les rues, hier, pour le 112ème vendredi. Les manifestants, à travers plusieurs grandes villes du pays, ont exprimé leur détermination à poursuivre le mouvement, jusqu'au changement espéré avec «une presse libre, une justice indépendante et une Algérie libre et démocratique». «Une Algérie indépendante n'est pas forcément une Algérie libre et démocratique» pouvait-on lire sur des pancartes.

Le mot d'ordre qui s'est imposé lors de cette marche hebdomadaire est «la libération des détenus», notamment après la mise sous mandat de dépôt de trois hirakistes dans le cadre de l'affaire du mineur «Saïd Chetouane».

Dans la capitale, la marche a commencé en présence du dispositif policier habituel, avec comme point de départ «la mosquée El Rahma». Les manifestants ont commencé à converger vers la Grande Poste, arrivant de Bab el Oued et d'autres de la place du 1er Mai. Les protestataires ont dénoncé l'arrestation des acteurs du hirak en scandant «Libérez les détenus du hirak, ils n'ont pas vendu de la cocaïne».

Ils ont également scandé des slogans anti-français en réaction à l'annonce relative à la visite du Premier ministre français, Jean Castex en Algérie, prévue ce dimanche 11 avril, même si celle-ci a été reportée à une date ultérieure.

Les manifestants entonnaient «réveillez-vous enfants d'Algérie, la France est de retour». Sur des pancartes, on pouvait lire «là où la France est présente, c'est le désastre» ou encore «la France n'est pas la bienvenue dans le pays des martyrs». Sur d'autres pancartes on pouvait lire «les différences idéologiques ou politiques ne menacent pas l'unité du Hirak». A noter que ce 112ème acte de protestation a été baptisé par les manifestants «Vendredi de l'unité du hirak» et «Vendredi de la colère».