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Covid-19: Un variant nigérian fait son apparition en Algérie

par Abdelkrim Zerzouri

Après l'apparition du variant britannique en Algérie, officiellement confirmée le 25 février dernier, l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) a annoncé dans la soirée du jeudi la détection de pas moins de 13 nouveaux cas de variant nigérian du Covid-19.

Et il semble que ce nouveau variant s'est propagé rapidement sur un large périmètre avant sa détection, car on enregistre dans ce sillage trois (03) cas dans la wilaya d'Alger (dont deux de la même famille), un (1) cas dans la wilaya de Souk Ahras, six (6) cas dans la wilaya de Tébessa, un (1) cas dans la wilaya de Ouargla (Hassi Messaoud) et deux (2) cas dans la wilaya d'In Salah, selon l'IPA. Soit une propagation dans deux wilayas du Sud du pays, dans deux autres près des frontières Est et dans la capitale.

Deuxième variant qui a fait son apparition en Afrique, après le variant sud-africain, la souche nigériane a fait d'énormes dégâts au Nigéria. C'est toujours sa forte contagiosité qui est encore mise en avant par les spécialistes, comme pour le cas d'autres variants, à l'enseigne de la souche britannique, dont 7 nouveaux cas ont été confirmés en Algérie dans la même soirée du jeudi 11 mars, cinq (05) cas dans la wilaya d'Alger (trois de la même famille, ayant été en contact avec l'un des cas détectés la semaine dernière) et deux (02) autres cas dans la wilaya de Blida, selon la même source. Portant, au total à 15 cas le nombre des personnes infectées au variant britannique en Algérie (2 cas au mois de février et 6 cas au début du mois de mars).

L'IPA a rappelé que le respect des mesures de distanciation sociale et le port de masque de protection dans le cadre du protocole sanitaire sont les meilleurs garants pour stopper la propagation du virus Covid-19 et l'apparition de nouveaux cas. Malgré la fermeture des frontières, de nouveaux variants font leur apparition en Algérie. Si pour le cas du variant britannique on a un petit peu défini son origine ou sa provenance (arrivée d'un émigré de France pour l'enterrement de son père), ainsi que d'autres cas contacts, alors que des cas d'infection au même variant ayant touché d'autres personnes restent inexpliqués, pour le variant nigérian on n'a donné aucune explication. A-t-il été introduit en Algérie par des migrants clandestins, dont le nombre ces derniers jours est en nette croissance dans un décor où les mesures sanitaires restent totalement ignorées ? Si cela s'avère vrai, il y a lieu de croire que le variant nigérian s'est dangereusement propagé dans les pays de l'Afrique subsaharienne où le dépistage est presque inexistant, aggravant le risque de son introduction en Algérie.