Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Traque des exploitants frauduleux de l'espace public: Des panneaux publicitaires et des kiosques illicites démantelés au centre-ville

par Houari Barti

Les services de la délégation communale «El Emir» au centre-ville d'Oran ont démantelé avant-hier deux kiosques illicites au jardin Sidi M'hammed sur la frange marine. Un troisième kiosque dont le gérant, lui aussi, ne disposait d'aucun document officiel l'autorisant à exploiter l'espace public à des fins commerciales devait être démantelé hier. Selon les mêmes sources, les trois propriétaires de kiosques indélicats exploitaient les lieux, depuis plusieurs années, sans la moindre autorisation et sans payer aucune redevance aux collectivités locales.

Il s'agit ainsi d'une véritable campagne visant à lutter sans merci contre l'exploitation illicite des espaces publics, conformément aux instructions de l'APC d'Oran, et dont la délégation communale «El Emir » en a fait sont cheval de bataille depuis plusieurs mois déjà. Une campagne qui vise également à traquer les annonceurs publicitaires illicites du domaine public qui s'est encore poursuivie cette semaine avec le démantèlement de trois nouveaux panneaux publicitaires dont les propriétaires louaient les espaces illégalement, à savoir sans autorisation et sans verser le moindre centime aux services concernés de l'APC. Un panneau illicite de près de 5 tonnes a ainsi été démantelé le 18 janvier dernier près du Théâtre Chekroun Hasni par les services communaux de la délégation El Emir, alors que deux autres tout aussi irréguliers ont été démontés le 20 du même mois au boulevard du 5 Juillet, non loin des anciens locaux de TLS, indiquent les mêmes sources.

Des pratiques frauduleuses diverses qui semblent avoir pris des proportions alarmantes au cours des dernières années causant un préjudice financier important aux caisses de l'Etat dans un marché où les revenus générés se comptent pourtant en milliards de centimes par an. Si les actions entreprises par les services communaux dans certains quartiers de la ville pour réguler le marché publicitaire du domaine public restent louables, elles demeurent néanmoins tout à fait insuffisantes car le phénomène est généralisé. En effet, l'activité semble échapper à tout contrôle, particulièrement sur les grands axes périphériques où des panneaux publicitaires poussent comme des champignons sans qu'ils ne soient nécessairement autorisés par les services de la commune ni faire l'objet d'un paiement d'une quelconque redevance aux caisses de l'Etat. Ces implantations anarchiques de panneaux publicitaires, en plus du manque à gagner qu'elles génèrent, représentent en plus, parfois, un danger réel (limitation de vision) pour la sécurité des automobilistes vu qu'elles ont été effectuées sans le moindre contrôle de la part des services compétents.

Autre phénomène en pleine expansion, celui des espaces publicitaires proposés à la location dans les bâtisses privées. Les propriétaires de ces dernières estiment jouir de leur plein droit en proposant des services publicitaires dans des espaces qui relèvent du domaine privé. Une vision qui n'est pas totalement partagée par les fonctionnaires des collectivités locales qui estiment de leur côté que tout ce qui a trait aux façades de bâtisses, même si elles sont privées, relève plutôt du domaine public. Une différence d'appréciation favorisée par le vide juridique qui caractérise cet aspect particulier de la publicité publique.