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Des familles en danger de mort au 26 rue Larbi Ben M'hidi: Risque imminent d'un effondrement d'un immeuble au centre-ville
par J. Boukraa
Les familles de l'immeuble
N° 26 à la rue Larbi Ben M'hidi au secteur urbain El
Emir (centre-ville) viennent encore une fois alerter les pouvoirs publics sur
leur situation qu'elles jugent alarmante. Ces familles, avec enfants, vivent
sous la menace imminente d'un autre effondrement de la bâtisse qui leur sert de
toit. Cette dernière composée de quatre niveaux, fragilisée par les
infiltrations des eaux de oued Rouina qui inonde les
caves et par plusieurs effondrements des escaliers qui sont soutenus par des
échafaudages avec pieds droits afin que les habitants puissent accéder à leurs
logements, commence à voir l'écartement entre les marches et le mur s'élargir
chaque fois un peu plus. L'écart est devenu béant avec un bruit de craquement
qui traverse le silence de la nuit glaçant le sang des habitants. Au troisième
étage, le toit d'un appartement s'est effondré à plus de 40 pour cent rendant
inaccessible une grande partie de cette habitation. Un locataire dira: «Les dalles commencent à bouger une fois qu'on pose le
pied dessus. On vit dans la peur de voir tout s'effondrer et nous emporter avec
nos familles. On a trop peur pour nos enfants». L'immeuble en question devait
être réhabilité et une étude concernant ces opérations a été lancée en 2020.
Mais pour les occupants, «leur immeuble n'est plus habitable, les escaliers
effondrés et maintenus par des pieds droits, des murs lézardés, des dalles qui
bougent, un toit en partie effondré et une devanture qui est devenue un risque
mortel pour les passants de cette rue très commerçante qui voit à chaque fois
des bouts de pierres se détacher». Les fissures dues au temps et aux séquelles
des effondrements précédents, comme celui du 30 mai 2020 où un homme de 50 ans
est tombé des escaliers d'une hauteur de 2 étages et a survécu par miracle,
sont de plus en plus larges touchant les toits de cet immeuble et les murs des
habitations et aussi de la cage d'escalier. Un autre père de famille évoquera
«le risque de voir tout exploser en cas d'effondrement qui peut rompre les
canalisations de gaz de ville et du réseau électrique». Ces habitants, tous
unanimes, sollicitent le wali d'Oran pour «se pencher en urgence sur leur cas
et de les extraire de ce que ces familles appellent une tombe en sursis, en
envoyant la commission de recensement des immeubles menaçant ruine qui n'aura
aucun mal à voir l'état déplorable de cette bâtisse». Cette peur a été de plus
en plus ravivée par le dernier séisme qui a ébranlé Oran le samedi dernier avec
une magnitude 3.5 sur l'échelle de Richter et qui aurait pu provoquer le pire.
Ces familles voient en le wali d'Oran leur unique chance de ne pas être
ensevelies vivantes sous les décombres. Près de 650 immeubles menaçant ruine
classés rouge suite aux expertises effectuées par les équipes du Centre
technique des constructions (CTC) sont toujours occupés par quelque 18.000
familles. Ces immeubles sont répartis sur neuf délégations communales du
chef-lieu de wilaya, à l'instar de Sidi El Houari, El Emir, Sidi El Bachir, El Hamri, El Mokrani, El Maqarri et Ibn Sina.
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