Des
dizaines de transporteurs sanitaires (des ambulanciers privés) de la wilaya
d'Oran et des membres de l'Association d'hémodialyse, ont observé, hier, un
sit-in devant la direction de la Caisse nationale des Assurances sociales
(CNAS), afin de dénoncer la détérioration de leurs conditions de travail. Selon
le représentant du collectif, on saura que le refus de signer et de valider les
factures de prestations depuis le mois d'octobre, a été la goutte qui a fait
déborder le vase.
En
effet, le problème réside, selon notre interlocuteur, dans le fait que le
transport sanitaire des malades obéit à des lois et des conventions sont mises
en place pour réglementer cette activité. Ils précisent que le transport
simultané des patients n'est pas obligatoire. Une mesure qui est appliquée dans
toutes les wilayas notamment à Alger à l'exception d'Oran où elle nous est
imposée, souligne-t-on. Outre cette condition, « seule la moitié de nos
capacités techniques est facturée à 100%, le reste l'est, malheureusement, qu'à
50% autrement dit, si l'ambulancier transporte 50 malades, seuls 25% sont
facturés à 100% le reste est à 50% alors que dans la wilaya d'Alger, cette
disposition n'est pas appliquée », déplore notre interlocuteur. Face à ce
qu'ils qualifient d'entraves, les ambulanciers privés disent être conscients de
la mission qui leur est confiée et que le service est assuré afin de ne pas
pénaliser le malade. Tout en appelant au dialogue pour résoudre ce problème qui
perdure depuis des années, les contestataires ont affiché leur colère et leur
inquiétude puisque les factures non signées en octobre représentent 20% du
chiffre d'affaires des transporteurs. En privilégiant le dialogue et la
concertation, les contestataires, par le biais de leur représentant, disent
avoir écrit et adressé plusieurs correspondances aux responsables locaux. Ils
réclament un arbitrage de la direction générale de la Caisse à Alger pour
trouver des solutions au problème posé. Une réunion devra se tenir, dans
l'après-midi, avec les représentants de la caisse fait-on savoir.