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Education: Grève aujourd'hui dans les écoles

par M. Aziza

Après le débrayage d'une journée déclenché, mercredi dernier, par l'Union nationale des personnels de l'Education et de la Formation (Unpef) avec un taux de suivi, dépassant les 65 %, selon les concernés, c'est au tour de la Coordination nationale des professeurs de l'Enseignement primaire de monter au créneau, en organisant une grève nationale aujourd'hui, lundi 30 novembre. La Coordination a fait état, dans un communiqué daté du 22 novembre, d'un grand malaise au sein de la corporation. Signalant que le moral des troupes est au plus bas. «Des enseignants et des élèves, l'épine dorsale du secteur de l'Education, sont en train de patauger au cœur de tous les risques, sans que cela puisse préoccuper la tutelle», soutient la coordination.

Tandis que, regrettent les rédacteurs du communique «la tutelle publie des brochures sur la prévention lors des rassemblements, la prévention lors des séminaires, ainsi que la prévention de l'accueil, à l'intérieur de leurs bureaux, pour préserver la santé et la sécurité des responsables du secteur». La coordination a dénoncé «le silence affiché par le ministère de l'Education et ses désengagements par rapport à la situation qui prévaut dans les écoles primaires, signalant qu'«après sept mois d'absence, à notre retour aux écoles, nous n'avons remarqué aucun signe d'amélioration, ou un nouvel aspect de bonne préparation de la rentrée scolaire, et ce, à tous les niveaux». Que ce soit, disent-ils, par rapport au (protocole sanitaire ou par rapport à la distribution des plans exceptionnels du programme pédagogique et du volume horaire). La Coordination exige la séparation de l'école primaire des Collectivités locales, à savoir la commune. Les membres de la Coordination revendiquent, dans ce contexte exceptionnel face à cette pandémie, l'application pure et simple du protocole sanitaire, notamment dans les zones d'ombre, où il existe «des écoles dépourvues de toute commodité sanitaire».

Les rédacteurs du communiqué ont évoqué l'impossibilité de fermer les écoles en cas d'infection de quatre enseignants ou plus, en raison de l'impossibilité de remplacer et d'indemniser les enseignants. Ils ont dénoncé en outre, l'absence de prise en charge des travailleurs ayant été infecté par le Covid-19. En signalant que les enseignants atteints de maladies chroniques et les enseignantes enceintes ne sont pas exempts de travail.

Ils ont également dénoncé le travail le samedi, considérant cette décision comme «une violation de la loi, et en contradiction avec le décret 09/244 modifiant le décret 59/97, déterminant le temps de travail du dimanche au jeudi». Sachant disent-ils que la récente décision du gouvernement d'interdire le transport, le week-end, est venue compliquer les choses. Le personnel enseignant du primaire est revenu, encore fois, sur l'absence du principe d'égalité des chances en termes d'instruction par rapport à d'autres paliers (CEM et lycées). Indiquant que le volume de travail dans leur palier est très contraignant. En précisant que l'application du protocole sanitaire a été confiée à certains professeurs aidant ainsi que des directeurs d'écoles primaires, sous prétexte de compléter le quorum «ce qui est en contradiction avec le décret 08 -15 modifiant et complétant le décret 12-240»

Les enseignants du Primaire réclament la gratuité des tests Covid

La Coordination exige, l'élaboration d'un plan et d'une stratégie garantissant la possibilité de mettre en œuvre le protocole sanitaire et fournir les conditions de son succès dans la pratique et sur le terrain. Les initiateurs de la grève, exigent en outre, la gratuité des examens (sérologique et tests PCR) au profit des élèves et des enseignants et l'ensemble des travailleurs du secteur de l'Education. Ils demandent également, la révision du volume horaire et des plans exceptionnels. La Coordination a également évoqué ses anciennes revendications, à savoir: la révision des programmes pédagogiques et l'application du décret présidentiel 266/14, relatif au reclassement des enseignants par effet rétroactif, à partir de 2014. Rappelant les engagements des autorités qui ont déclaré que le décret, entrera en vigueur, au plus tard, le 31 mars 2020 «mais sans suite». Les enseignants du Primaire réclament en outre, la révision des salaires pour garantir un meilleur pouvoir d'achat, ainsi que le droit à la retraite proportionnelle sans condition d'âge.