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Nouvelle opération de rapatriement: 181 Subsahariens transférés vers leur pays en début de semaine

par J. Boukraa

Une opération de rapatriement de Subsahariens a été effectuée dimanche à Oran. 181 migrants clandestins ont été rapatriés vers les frontières du pays, a-t-on appris de la protection civile. Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour le rapatriement de tous ces ressortissants dans les meilleures conditions humaines et sécuritaires.

Il s'agit de 156 hommes, 7 femmes et 18 enfants. Cette action a nécessité la coordination entre les services de la wilaya, la Protection civile, la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, le Croissant rouge algérien, la Direction de l'action sociale, la Direction de la santé et les services de la commune. Les personnes concernées ont été acheminées vers le centre de Bir El Djir avant d'être acheminées vers les frontières algériennes et plus exactement la wilaya de Tamanrasset. Sept bus ont été réservés pour le transfert des ressortissants au centre d'accueil de la wilaya de Tamanrasset d'où ils seront rapatriés vers leur pays d'origine.

Le rapatriement des ressortissants nigériens fait suite à la demande formulée par le gouvernement nigérien. Elle a été acceptée par son homologue, le gouvernement algérien, en 2014. Ces migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité: une situation devenue de plus en plus difficile, à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces migrants, fuyant la misère de leur pays. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le rapatriement des ressortissants nigériens dans les meilleures conditions jusqu'à ce qu'ils regagnent leur pays.

L'Algérie est aujourd'hui considérée comme un important pays de transit pour les migrants subsahariens en route pour l'Europe.

Ils sont essentiellement Maliens et Nigériens. Phénomène récurrent, la migration subsaharienne vers l'Algérie est un problème. La pauvreté toujours plus importante et les foyers de conflits qui s'allument un peu partout en Afrique de l'Ouest et l'apparition de groupes djihadistes au Mali et au Niger ont accentué la migration transfrontalière vers l'Afrique du Nord, région plus clémente et aux portes de l'Europe. Au vu de la situation avec l'apparition du coronavirus, les autorités algériennes doivent redoubler de vigilance.