Lorsque
la décision a été prise par le MJS et les autorités sanitaires d'arrêter le
déroulement de la Ligue 1 à la mi-mars, le PAC pointait au 10e rang, avec deux
matches en retard, donc loin des espérances nourries au coup d'envoi de la
compétition. A l'origine de cette régression, on a relevé, d'abord, l'absence
d'un buteur après le départ de Naïdji vers le
Portugal. Ensuite, et en parfaite conformité avec leur ligne de conduite, les
dirigeants du Paradou ne sont pas partisans de ce que tous les clubs raffolent,
c'est-à-dire le recrutement. Il est rare qu'un joueur vienne s'ajouter à
l'effectif formé par l'Académie. Enfin, les responsables du club sont arrivés à
la conclusion que le coach portugais Francisco Chalo
avait atteint ses limites, ce qui n'a pas permis aux joueurs de poursuivre la
progression attendue en considération de leur âge et de leurs aptitudes. Quoi
qu'il en soit, au cours de la saison écoulée, tous les observateurs ainsi que
l'entraîneur national Djamel Belmadi, ont estimé que
le football le plus agréable à voir était celui du PAC. Certes, les
Académiciens n'ont pas joué les premiers rôles en championnat, nourrissant même
quelques inquiétudes quant à leur avenir parmi l'élite, mais leur jeu a
toujours conquis les puristes. Ce paradoxe a été déjà expliqué par l'absence de
réalisme en attaque et l'absence de tout renfort. Pour notre part, nous avions
mis l'accent sur les lacunes des coéquipiers de Zorgane
et, en raison de leurs potentialités techniques, ils ont eu tendance à en
rajouter au lieu de jouer en première intention. Les conséquences ? Des actions
prometteuses au départ ont avorté par des pertes de balle au profit de leurs
adversaires, dont certains, précisions-le, n'ont pas hésité à utiliser la
manière forte, exploitant le laxisme de certains arbitres, car n'ayant pas la
pression du public. Par ailleurs, les Pacistes ont
parfois cédé à la tentation des longues balles à priori destinées à leurs
attaquants. Les arrières ont souvent échoué dans leurs relances, même si on
reconnaît qu'en défense, ils se sont acquittés correctement de leur tâche. On
se souvient que leur entraîneur Francisco Chalo a
souvent hésité à « recadrer » ses poulains lorsqu'ils commettaient des fautes
apparemment évitables, en tenant compte de la philosophie de jeu qu'on leur a
enseigné au centre de formation. Aussi, le remaniement au niveau de la barre
technique dans la perspective de l'exercice 2020/2021 vise à éviter la
répétition de ces erreurs préjudiciables à un effectif aux potentialités
intéressantes. On dit le plus grand bien du successeur de Chalo,
Hakim Malek. Mis au courant des péripéties de la saison écoulée, il va
s'efforcer d'exploiter aux mieux les qualités de ses poulains. En principe,
excepté le gardien Moussaoui parti au CRB, l'effectif
est resté stable et sera même renforcé avec les arrivées de Hadji (ASAM) et Chabor (HBCL). Apparemment, le recrutement ciblé n'est pas
terminé. Par ailleurs, il faut rappeler que le PAC, pour sa première
participation à une compétition continentale, s'est mieux défendu que les
autres grosses cylindrées algériennes engagées, avec un parcours très
honorable. Après avoir atteint la phase de poules, les Pacistes
auraient pu prétendre à une qualification historique en quarts de finale de la
CAF.
Il
n'empêche, qu'avec cette participation, les Académiciens ont probablement
engrangé de l'expérience. On peut dire, qu'au départ et grâce à cette
participation à cette coupe de la CAF, le PAC a acquis une certaine expérience
tactique, ce qui ne sera pas le cas au sein des clubs ayant chamboulé leurs
effectifs. Plus aguerris cette saison, ils n'auront pas trop d'excuses en cas
d'échec, même si leur mission ne s'annonce pas facile. Si les coéquipiers de Zorgane venaient à éliminer les déchets constatés la saison
écoulée au niveau de l'attaque, ils pourraient nourrir des ambitions légitimes.
Il faut rappeler que le secteur défensif, et en dépit de quelques bourdes
évitables, s'est classé parmi les plus solides, avec ceux du CRB, de la JSK, de
la JSS et de l'ASO. Il s'agit donc là d'une « base » à fortifier et à exploiter
de la meilleure des façons.