Le moins que l'on puisse dire, c'est que le président Mellal est au four et au moulin. Sa première mission était la reprise des entraînements afin d'être en avance par rapport aux autres clubs de la Ligue 1, même cette initiative a été mal perçue par les autorités sanitaires et sportives. D'ailleurs entre la Fédération et Mellal, c'est un éternel conflit qui alimente l'actualité footballistique. S'estimant durement attaqué et mis en cause, le Bureau fédéral a proposé la radiation à vie du président de la JSK, qui n'est pas à sa première dérive, il faut le dire. Une décision qui dépend du MJS désormais. Il faut savoir, qu'en dépit des mesures et des restrictions imposées par la Fédération, l'équipe kabyle devrait entamer son deuxième stage sous la houlette de Mourad Karouf, en attendant le retour de l'entraîneur en chef, le Tunisien Yamen Zelfani. Si sur le plan sportif, cette reprise est de bon augure, il n'en demeure pas moins que pour certains spécialistes, le fait de braver l'interdiction représente une forme de provocation inutile.

Quoi qu'il en soit, une bonne préparation devrait permettre aux joueurs de retrouver une forme physique durement altérée par le confinement de cinq mois. En outre, elle donnera aux nouveaux joueurs de mieux s'intégrer au groupe. A ce propos, des observateurs estiment que si la JSK n'a pas retrouvé son lustre d'antan, c'est à cause des constants chamboulements de l'effectif. Chaque été, il est enregistré des départs et des arrivées, ce qui nuit certainement à la cohésion de l'équipe. Le deuxième front du président Mellal a trait à la participation à la CAF alors que le second représentant n'est pas officiellement désigné. Aussi, Mellal vient d'engager un bras de fer avec la FAF pour arracher ce billet donnant droit à la coupe de la Confédération. Il y a quelques jours, le président de la JSK et ses collaborateurs ont tenu un sit-in devant le siège de la FAF, en signe de protestation. Deux avocats ont même été chargés de défendre le dossier du club du Djurdjura. On rappellera que le porte-parole de la JSK, Mouloud Iboud, en des termes plus diplomatiques que ceux du président Mellal, a également exigé « le droit légitime de la JSK à participer à une compétition africaine ».

Pour le moment, et après sa réunion du 8 septembre le Bureau fédéral n'a pris aucune décision à propos de cette affaire, estimant qu'il a du temps pour cette opération conformément au délai accordé par la CAF.

A propos de l'exercice écoulé et sans quelques faux pas, dont le revers à domicile face au CRB, la JSK pouvait espérer un meilleur classement finissant au quatrième rang, à quatre points du champion, derrière l'ESS et le MCA. La lecture du dernier classement nous autorise à faire les constats suivants : Si la défense a tenu bon avec 18 buts encaissés, en revanche l'attaque n'a guère répondu aux attentes avec 27 buts seulement en 22 matches.

A titre de comparaison, les secteurs offensifs du CSC et du MCO se sont avérés plus prolifiques.

Aussi, et comme à chaque intersaison, les fans kabyles espèrent que cette lacune sera réglée avec l'arrivée de nouveaux attaquants. Pour le moment, et avant la reprise officielle des entraînements, fixée au 20 novembre, on ne peut avoir une opinion bien arrêtée sur les qualités des nouvelles recrues. Il faudra donc attendre la tenue des matches amicaux pour être fixé. Par contre, ce qui est certain, c'est que les dirigeants font tout pour que la JSK revienne en premier plan, pour étoffer encore plus un palmarès déjà très riche. Le fait de conserver le même staff technique, à savoir les Tunisiens Zelfani et Fakhri, ainsi que Karouf est un atout non négligeable pour le club du Djurdjura. Depuis son arrivée en provenance d'Oman, Zelfani a conquis les dirigeants par sa conception de jeu et sa faculté de meneur d'hommes. Selon toute probabilité, il sera de retour dès la réouverture des frontières et la reprise du transport aérien. En attendant, Karouf, en fidèle lieutenant, est en train d'appliquer à la lettre le plan basé, pour le moment, sur le volet physique. Encore quelques mots sur la participation des clubs algériens aux compétitions africaines. On sait que la CAF a prolongé le délai d'inscription des clubs jusqu'au 20 octobre prochain. Cette décision est en soi une bonne chose pour la FAF en proie au chaud dossier de la désignation des représentants algériens en Coupe de la CAF. Cette pause permettra au BF de dénouer l'imbroglio, suite aux réclamations des clubs sollicitant leur participation à cette compétition. Puisque la reprise du championnat est fixée au 20 novembre, on présume que les représentants algériens, quels qu'ils soient, ne seront pas encore prêts ; ni physiquement, ni sur le plan tactique alors que les clubs marocains tunisiens et égyptiens ont repris l'activité bien avant. On imagine donc que les programmes de reprise prendront une grande importance. Aux entraîneurs et aux préparateurs physique de s'impliquer de la meilleure manière.