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Manque de liquidités: Les explications du ministre des Finances

par R.N.

  Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane s'est félicité, samedi, de la décision du Gouvernement d'affecter à la Banque d'Algérie un lot de terrain pour la construction d'un nouveau siège de l'imprimerie de la monnaie nationale. Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie, présidée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, au siège du gouvernement, à l'occasion de l'émission de nouveaux billets et pièces de monnaie, M. Benabdarrahmane a souligné que cette nouvelle structure va permettre de moderniser les méthodes de travail du tirage de la monnaie nationale, rappelant que l'actuel siège date de 1901. La monnaie représente un des symboles de la souveraineté nationale et sa valeur reflète le développement de l'économie des pays, a-t-il estimé, ajoutant que «le Gouvernement œuvre, à travers ses décisions, à promouvoir l'économie fructueuse, créatrice de richesse et d'emplois». Mettant en avant l'importance de rétablir la confiance entre le citoyen et ses institutions, M. Benabdarrahmane a ajouté que «c'est là, le moyen de résorber largement le marché parallèle». «Des Algériens activent sur le marché parallèle dont il faut gagner la confiance pour qu'ils contribuent à l'édification de l'économie nationale», a-t-il soutenu. A une question sur les raison du recul de la valeur du dinar, le ministre des Finances a assuré que la réforme fiscale et bancaire et du système douanier contribuera à la consolidation du dinar algérien, relevant que le recul des cours de la monnaie, en cette conjoncture exceptionnelle, a touché l'ensemble des économies dans le monde y compris celles des grandes puissances.

S'agissant du manque de liquidité enregistré récemment, M. Benabdarrahmane a imputé ce phénomène au «ralentissement de la dynamique économique et financière du fait de la Covid-19, qui plus est, l'économie algérienne repose sur le versement en espèce, ce qui requiert une grande liquidité», soutenant que l'Algérie s'achemine vers la numérisation de l'économie et des transactions, qui mettra fin au problème de liquidité.