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MO Béjaïa: Club en quête d'assainissement

par M. Zeggai

Finaliste de la coupe d'Afrique de la CAF en 2016, le MOB se trouve aujourd'hui en train de lutter pour éviter la relégation en division inférieure. En effet, à sept journées de la fin du championnat, les « Crabes » sont dans une très mauvaise posture, à une longueur du deuxième potentiel relégable, la JSMB, et avec trois points d'avance seulement sur la lanterne rouge, l'USMH, qui compte un match en retard face à l'ASMO à Oran. Une triste et déplorable situation dans laquelle se trouve le MOB.

Un parcours catastrophique et des dettes de l'ordre de vingt milliards de centimes. Des salaires impayés depuis plusieurs mois. Encore plus, « la FIFA a sommé le club béjaoui de verser la somme de 240 millions à Touré et 140 millions de centimes au Stade Tunisien qui exige le paiement de la dernière tranche du transfert de Bessan », nous a-t-on affirmé. C'est le résultat d'une gestion anarchique des dirigeants et la guerre de clans qui fait rage à Béjaïa. C'est ce qui arrive lorsque l'intérêt personnel prend le dessus sur celui du club. Sans président, ni conseil d'administration de la SSPA depuis le départ d'Akli Adrar en janvier dernier et l'expiration de la dérogation de six mois accordée à Benaï Arab en sa qualité de président du CSA, le MOB est devenu un club sans structure humaine comme l'exige la loi régissant les SSPA. Même la dernière assemblée extraordinaire des actionnaires n'a pas donné lieu aux changements souhaités puisqu'elle a été reportée pour quorum non atteint compte tenu de l'absence de plusieurs actionnaires, notamment celle de Zahir Attia, candidat à la présidence du club, bloqué en France, et celle de son avocat. En proie à des difficultés à tous les niveaux depuis bien longtemps, le MOB est dans le flou surtout après plus de trois mois sans compétition officielle, d'autant plus que la majorité des actionnaires semblent désintéressés par l'avenir du club.

Certains actionnaires étaient d'ailleurs favorables à la mise en place d'un directoire qui aura pour mission de préparer la tenue d'une autre assemblée générale élective et ce, pour éviter les retombées au club qui n'a pas encore assuré son maintien et qui est confronté à plusieurs problèmes. La mauvaise gestion et les décisions unilatérales de certains responsables ont fini par se répercuter négativement sur le club. Comme quoi, la guerre des clans continue de faire rage au Mouloudia de Béjaïa au moment où les milliers d'inconditionnels des « Crabes » commencent à s'inquiéter sérieusement de la situation qui prévaut actuellement au sein de l'équipe à la veille d'une éventuelle reprise du championnat. Sur les sept matches restants, le MOB évoluera à quatre reprises à domicile face à l'ABS, le MCS, l'USMH ainsi que le WAT, et aura trois sorties à effectuer chez l'ASMO, la JSMS et l'USMAn. Les « Crabes » devront cravacher dur pour s'en sortir d'autant plus qu'ils ont un goal-average défavorable face à l'OMA car, avec 21 points qui restent en jeu, tout reste possible. Une prise de conscience est à souhaiter pour essayer de sauver d'abord le club et, ensuite, mettre en place une réelle politique de renouveau sur la base d'un projet sportif à la dimension de la grandeur du MOB. Mais, cela passe inévitablement par l'assainissement de l'environnement du club.