Le site naturel Youkous situé à 20 km à l'ouest de Tébessa occupe une superficie de 22 hectares dont 80% abritant deux pôles de vieilles demeures, Ras Essour et El Medda. Le site en question affecté au secteur du tourisme avait bénéficié dans le passé d'une enveloppe financière pour des opérations de réhabilitation qui doivent tenir compte des spécificités de l'endroit, son milieu environnemental, son architecture traditionnelle.

La valorisation du village de Youkous avec entre autres la restauration des vieilles habitations et l'utilisation de matériaux de construction locaux, afin que le site garde son cachet pittoresque, ainsi que la réalisation de nouvelles structures d'accueil du public, bungalows, aires de détente et de divertissement, d'activités sportives, extension de l'aire de stationnement et aménagement de la voie d'accès, allant vers la grotte accrochée au flanc du Djebel Bouakous, autour de laquelle furent tissées des histoires, fruits de l'imaginaire fertile des habitants riverains et qui fut visitée en 2011 par des spéléologues belges et français.

Youkous a son histoire dès lors que la présence romaine a été signalée au premier siècle de notre ère. Youkous constituait un relais stratégique militaire entre Carthage et Lambèse (Batna), en passant par Thevest et Mascula (Khenchela) et Tamughadi (Timgad). La question est de savoir si un jour le projet d'un pôle touristique naîtra dans ce site naturel, à la verdure luxuriante, d'où généreront des activités économiques supplémentaires au profit de la localité de Hammamet, création de postes d'emploi par une ouverture du secteur du tourisme sur les promoteurs privés, porteurs de projets bénéfiques pour la commune. D'autres sites naturels ne demandent que d'être mis en valeur, le col Gaâgaâ, tout proche de Youkous, Bekkaria et sa khanga, à la source d'eau naturelle intarissable qui autrefois faisait vivre de centaines de petits agriculteurs de la région, ou encore le col de T'Noukla, sur la route d'Elma Labiod, la forêt de Taga. Plus loin vers le sud les oasis de Negrine et Ferkane et leurs vergers de palmiers-dattiers, leurs ksour et ruines romaines. Quand la wilaya de Tébessa possède toutes ces richesses naturelles et d'autres de valeur historiques et culturelles, d'aucuns pensent qu'il est temps de redéfinir l'acte d'investir et le réorienter vers de nouveaux créneaux, susceptibles de redonner un second souffle au programme de développement local, le tourisme culturel ou de villégiature offre ses opportunités, il suffit de faire de la promotion ciblée, selon des schémas directeurs, qui draineront les futurs opérateurs économiques, un atout de plus, les frontières sont toutes proches pour capter ces milliers de visiteurs, de voyageurs qui transitent chaque année en direction de la Tunisie !!