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MC Oran: L'affaire Cavalli enfonce le Mouloudia

par M. Zeggai

  Le Mouloudia d'Oran vient de recevoir une correspondance de la FIFA lui accordant un délai jusqu'à lundi pour régulariser la situation de Jean-Michel Cavalli sous peine de lourdes sanctions. La nouvelle est tombée tel un couperet, mettant dans l'embarras les dirigeants actuels du club, déjà confrontés à une crise financière. La réaction du directeur général du MCO, Chérif El-Ouazzani, ne s'est pas fait attendre et confirme les vives inquiétudes concernant le dossier de l'ancien entraîneur du club, lequel donc est menacé par une défalcation de points. Pris au dépourvu, Chérif El-Ouazzani a indiqué qu'il ne savait plus quoi faire après la correspondance émanant de la Fédération internationale de football (FIFA), le sommant de régulariser l'ancien entraîneur Jean-Michel Cavalli. Cette décision, faut-il le rappeler, a été prise après la plainte déposée par le technicien français auprès de la FIFA, qui oblige le Mouloudia d'Oran à verser à l'intéressé la somme d'un milliard de centimes. «Une somme énorme pour un club qui traverse une crise financière et qui n'en finit plus avec les problèmes de plaintes des joueurs et d'entraîneurs», a déploré le DG du MCO, qui a imputé cette situation à l'ex-président du club, Ahmed Belhadj dit «Baba», estimant que l'actuelle direction «est en train de faire les frais des erreurs des précédentes directions qui avaient géré la SSPA. «Figurez-vous qu'il n'y a eu jamais de passation de consignes lorsque nous avons pris les commandes du club, car si on l'avait fait, on aurait pris nos dispositions concernant la plainte de Cavalli, sachant que l'ex-président affirme détenir les documents prouvant l'avoir régularisé», a encore affirmé le même responsable. Pour rappel, Cavalli avait succédé la saison passée à Omar Belatoui pour un contrat de quatre mois. Mais ses multiples échecs à remettre l'équipe sur rails l'ont contraint à plier bagage après seulement deux mois de travail, sous la pression des supporters. Selon notre enquête, et d'après certains dirigeants de la saison écoulée, Jean-Michel Cavalli était en situation d'abandon de poste. Mais cela ne l'a pas empêché de recourir à la FIFA, accusant le club de résiliation abusive de contrat. Qui croire ? L'absence de documents prouvant tel ou tel fait risque d'enfoncer encore le clou. Le dossier Cavalli vient ainsi accroître les soucis du MCO, également sous la menace d'autres sanctions de la part de la DCGF pour ne pas lui avoir remis les documents administratifs et financiers exigés. Cela se passe aussi au moment où Chérif El-Ouazzani peine à s'acquitter des cinq arriérés de salaires de ses joueurs qui ont retrouvé le sourire après avoir chassé la poisse à domicile en battant l'ASAM. Les dirigeants du MCO comptent faire appel à la FAF pour un éventuel arrangement, comme ce fut le cas avec l'USMBA. Pour ce faire, l'assistance de la FAF est souhaitée par les responsables du MCO, ne serait-ce que pour éviter la défalcation de points.