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Skikda: Un à sept ans de prison dans l'affaire Somik
par R.N.
Le tribunal correctionnel près la cour de
Skikda a prononcé en appel des peines de prison ferme allant de un (1) à sept
(7) ans à l'encontre des inculpés dans l'affaire de l'entreprise de maintenance
industrielle Somik, filiale du groupe Sonatrach. Le tribunal a ainsi condamné à 7 ans de prison
ferme les deux ex-PDG de l'entreprise (K.N.) et (Y.N.) avec ordre
d'interpellation et d'emprisonnement et à 5 ans de prison ferme le directeur du
département de production (B.K.) et le directeur du département technique et
commercial (K.A.) avec ordre d'interpellation et d'emprisonnement. Le tribunal
a également prononcé des peines de prison d'une (1) à trois (3) années contre
des chefs de service, des cadres de l'administration et des finances, des
opérateurs privés et des chefs d'entreprises locales et étrangères. Dans son
réquisitoire, le parquet a requis 10 ans de prison assorti d'une amende de 1
million DA contre les deux ex-PDG et 5 ans de prison contre le directeur du
département de production, le directeur du département technique et commercial,
les chefs de services et autres accusés. Les prévenus sont poursuivis pour
«dilapidation de deniers publics, abus de fonction, falsification de document
entravant l'enquête, octroi d'indus avantages, faux et usage de faux, bénéfice
de l'autorité d'agents publics pour augmenter des prix et amender en leur
faveur les délais d'approvisionnement et de livraison». L'affaire remonte à
2008 lorsque la brigade d'investigation de la gendarmerie nationale a ouvert,
après avoir été destinataire de rapports sur la corruption financière, mauvaise
gestion et marchés suspects au sein de Somik, une
enquête sur les marchés passés par l'entreprise relatifs notamment à la
rénovation du complexe de liquéfaction de gaz par la société américaine KBR et
autres entreprises sous-traitantes. L'investigation qui avait duré trois ans,
après enquête complémentaire ordonnée par le juge de la chambre d'accusation
pour inclure les wilayas d'Oran, Constantine et Alger où des cadres de Somik possèdent des biens immobiliers et des comptes en
banque, avait révélé que l'entreprise a passé des marchés en violation de la
législation en vigueur lors de l'acquisition d'installations et d'équipements
pour le projet de rénovation du complexe. Les marchés étaient passés de gré à
gré avec des opérateurs présentant seulement des registres de commerce obtenus
tous en 2007 sans disposer ni de sièges, ni d'aménagements ni d'équipements
pour acquérir des installations usées et présentées comme neuves causant à
l'entreprise des pertes de plus de 2 milliards DA. Le représentant du parquet a
considéré, à cet effet, que les accusations à l'encontre des mis en cause sont
avérées et ont causé de grandes pertes à l'entreprise et à l'économie
nationale. A rappeler qu'en mai 2019, le tribunal correctionnel avait condamné
les deux ex-PDG à 7 et 6 ans de prison ferme assorties d'une amende de 1
million DA. Les directeurs de production et du département technique et
commercial avaient écopé, dans un premier temps, de 5 ans de prison ferme
assortie d'une amende de 500.000 DA et les autres accusés avaient été condamnés
à 3 ans de prison et des amendes allant de 100.000 à 200.000 DA. L'opérateur
privé (M.S) bénéficiaire du plus gros marché a été condamné à 7 ans de prison
ferme assortie d'une amende de 100.000 DA, tandis que Kh.A.,
détenteur de la nationalité algérienne et américaine, a été condamné à 5 ans de
prison ferme et une amende de 100.000 DA et les opérateurs des sociétés
étrangères à une (1) année de prison ferme. Enfin, un opérateur français a
écopé d'une (1) année de prison avec sursis et certains autres opérateurs ont
été acquittés.
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