Sur les 10 stations d'épuration des eaux usées (STEP) programmées pour la wilaya d'Oran, seule celle de Béthioua est en cours de travaux et devra être réceptionnée en 2020. Pour les neuf autres restantes, elles sont au point mort si l'on excepte la STEP d'Oued Tlelat qui est en phase de lancement après que l'étude a été finalisée estimant l'enveloppe nécessaire au projet à 3,5 milliards de dinars. Pas moins de dix projets de station de traitement des eaux usées (SPTEP) sont en effet inscrits dans le programme de la Direction des ressources en eau de la wilaya d'Oran pour éradiquer les rejets des eaux usées en mer et dans les zones humides.

A Gdyel, les rejets sont acheminés vers le lac Télamine, alors qu'à Oued Tlélat, les eaux sont déversés sans traitement dans la zone humide Dhayet Oum Ghelaz, déplore-t-on. Un état de fait qui contraint les pouvoirs publics à commander des études de réalisation de deux nouvelles stations à Gdyel et à Oued Tlélat. Les rejets des communes de Boutlélis et Misserghine se déversent pour leur part à la grande Sebkha d'Oran, d'où la nécessité de réaliser une nouvelle station d'épuration à Boutlélis, préconise-t-on.

La réalisation de ces dix stations est imposée par l'impérieuse nécessité de mettre un terme aux rejets des eaux usées dans les milieux naturels.

L'entrée en service, l'année prochaine, de la station d'épuration STEP de Béthioua, permettra d'éradiquer une grande partie des fosses septiques dans plusieurs localités de la daïra, indique-t-on de sources proches du secteur de l'hydraulique. Outre la station de Béthioua, un autre projet visant à réaliser une autre STEP à Gdyel soulagera davantage les milliers d'habitants qui ont toujours recours aux fosses septiques. Dans le but d'améliorer le taux de collecte des eaux usées, un vaste programme de projets a été lancé durant la dernière décennie. A Oran , un programme a été tracé par la direction de l'hydraulique pour la réalisation de nouvelles stations de traitement et épuration des eaux usées (STEP) à travers tout le territoire de la wilaya. Dans ce contexte, la wilaya a bénéficié de plusieurs projets de réalisation de stations d'épuration des eaux usées comme la STEP de Béthioua et celle de Gdyel. La station de Béthioua dont les travaux avancent bien sera livrée en 2020, selon nos sources. D'une capacité de traitement de 20.000 voir 25.000m3 d'eau usées par jour, cette STEP va prendre en charge les eaux usées de plusieurs localités. Cette station implantée dans la localité de Chehaïria commune de Aïn El Bia, est très attendue par la population, notamment au niveau des localités qui ne sont pas raccordées au réseau d'assainissement et qui continuent d'utiliser les fosses septiques, à l'instar des habitants de Douar Djefafla et Chouacha à Mers El Hadjadj. Le projet a été confié à deux entreprises, espagnole et chinoise, pour un coût global de 350 milliards de centimes. La réalisation du réseau de collecte a été confiée à une entreprise nationale. 4 stations de relevage seront aussi réalisées dans le cadre du même projet. Les eaux usées seront épurées conformément aux prescriptions sanitaires et techniques applicables à l'utilisation des eaux traitées à des fins d'irrigation de cultures. L'objectif principal est d'éliminer les risques sanitaires. Selon la même source, l'étude de la STEP de Gdyel a été achevée. Le but de la réalisation de cette dernière est aussi de mettre un terme à la pollution de la zone humide, notamment le lac Telamine. La réalisation de cette station d'épuration était devenue une urgence pour dépolluer le site surtout de cette zone qui souffre depuis longtemps des déversements des eaux usées de plusieurs localités. Le lac Telamine, situé à Hassi Ameur, continue à servir de dépôt à divers déchets d'ordures ménagères, de détritus de toutes sortes et natures ainsi que de rejets d'eaux usées provenant des unités industrielles et des communes limitrophes. Plusieurs mesures ont été prises par la direction de l'environnement de la wilaya d'Oran contre les unités industrielles polluantes qui activent dans la zone industrielle de Hassi Ameur, mais les résultats ne sont pas reluisants. Ces établissements, qui ne disposent pas d'unités de pré-traitement, déversaient leurs rejets et notamment les eaux usées dans le lac Télamine qui s'étale sur une superficie de 80 hectares.