Les services de la direction de la santé
(DSP) de la wilaya de Bouira ont enregistré 1.940 cas
de morsures d'animaux depuis le mois de janvier dernier à ce jour. Le docteur Boualem Hani, spécialiste en épidémiologie et chef de
service de prévention au niveau de la direction de la santé que nous avons
approché, a affirmé que « le nombre de cas de morsures est en hausse d'un mois
à l'autre, ce qui suscite la vigilance et l'urgence à vacciner les victimes
pour éviter la rage. Car cette dernière sévit à l'état endémique chez l'animal
et constitue la dixième cause de mortalité par maladie infectieuse dans le
monde avec une moyenne de 60.000 personnes par année ».
Le spécialiste insistera sur la déclaration
obligatoire de la rage avec une prévention post-vaccinale efficace à 100%.
Cependant, le chef de service de prévention à la DSP rassure qu'aucun cas de
rage n'a été enregistré durant cette période. Pour parer
contre la transmission de cette épizootie vers l'homme suite à des morsures de
chiens, de chats ou d'autres animaux, le docteur Hani ajoute que la prévention
de la rage repose sur plusieurs mesures à savoir : vaccination des animaux
domestiques, appeler les propriétaires de ce type d'animaux à coopérer avec les
services sanitaires dans le but de vacciner un grand nombre à titre préventif,
œuvrer avec les services de wilaya, communes pour éradiquer les décharges
anarchiques qui attirent les animaux errants en parallèle avec les campagnes
d'abattage des animaux. Toujours dans le cadre de la prévention, notre
interlocuteur ajoute que tout animal domestique (chien, chat, etc.) non vacciné
et mis en contact direct avec un animal infecté doit être euthanasié de
principe. Le docteur Boualem Hani soulignera «
l'obligation de consulter le médecin ou de se rapprocher de la structure
sanitaire la plus proche, même dans le cas de simples griffures ».