Le
Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a affirmé samedi, dans un
communiqué à l'issue de la session mensuelle de son secrétariat national tenu à
Alger, que la « transition démocratique et pacifique demeure la seule
alternative contre la tentation de restauration du système politique par une
mascarade électorale dont les résultats sont connus d'avance ». Le RCD a estimé
que la décantation se précise aujourd'hui neuf mois après le début du mouvement
populaire.
Le RCD a salué
dans son communiqué la « disponibilité de partis, organisations, collectifs et
personnalités qui inscrivent leur action dans une perspective unitaire et
autonome. Ce sens de la responsabilité a déjà disqualifié les repositionnements
opportunistes ou sectaires. Cette autre décantation est aussi d'une grande
importance pour l'avenir du pays. Le RCD salue notamment les mobilisations
sectorielles qui accompagnent et aident le mouvement révolutionnaire à faire
aboutir pacifiquement ses revendications. Les journalistes du secteur public et
du secteur privé qui ont signé un communiqué commun pour dénoncer l'arbitraire,
les entraves au droit à l'information et la censure font honneur à une
profession qui a payé un lourd tribut dans les années 90 ». Le secrétariat
national du RCD a débattu lors de sa session mensuelle le redéploiement
organique du parti, la situation nationale et des avancées du mouvement
révolutionnaire dans la voie de la conquête de la liberté et de la souveraineté
du peuple pour prendre en charge son avenir. Au plan de la structuration
organique, le président du parti a instruit les membres de l'exécutif national
pour que les nombreuses activités animées par les cadres du parti, dans
diverses wilayas, aboutissent à l'installation de sections RCD sur tout le
territoire national. « L'écho citoyen, considérable, à notre intervention
publique, pour aider le mouvement populaire à imposer la solution de la
transition démocratique et pacifique doit aussi se matérialiser par la présence
organique du Rassemblement partout où c'est possible ». Les processus
d'adoption de la loi de finances 2020, du projet de loi sur les hydrocarbures
et de la loi sur les prérogatives de la police judicaire ont fait également
objet de débats. « Au-delà de l'illégitimité de ce pouvoir de fait à légiférer
sur le devenir du pays, la place des hydrocarbures dans le modèle énergétique
du pays et la part que le secteur doit prendre dans un plan de développement du
pays nécessitent un large débat qui passe obligatoirement par l'instauration
d'institutions crédibles et légitimes. Au demeurant dans ce domaine ou dans les
autres secteurs, le captage des investissements étrangers ne peut se suffire
d'une arithmétique comme la redéfinition du 49/51. Il faut d'abord mettre le
pays sur le chemin de la croissance. Pour ce faire, la légitimité et la
crédibilité des institutions du pays sont des pré-requis
incontournables. On en est loin. Le rendez-vous du 12 décembre est déjà
disqualifié. Le RCD est plus que jamais convaincu de la nécessité d'œuvrer à
consolider et élargir la construction de l'alternative démocratique portée par
le mouvement populaire ».