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Les
chiffres sur le recouvrement de la fiscalité seraient erronés. Le taux de
recouvrement serait même «gonflé» selon le président de l'Association nationale
des conseillers fiscaux algériens. «Le taux de recouvrement des impôts avancé
par les autorités est gonflé», a affirmé, en effet hier, Boubekeur
Sellami, président de l'Association nationale des
conseillers fiscaux algériens. S'exprimant lors dans l'émission ?L'Invité de la
rédaction' de la radio Chaîne 3, M. Sellami estime
que ce taux ne dépasse pas les 9%. Contrairement aux bilans présentés comme un
trophée par les différents responsables du secteur. En plus, relève-t-il, «de
nombreuses catégories échappant à l'impôt et dont les redevances représentent
le double du budget de l'Etat, l'informel constitue, selon lui, une
échappatoire aux payements de celui-ci» ajoute-t-il. L'expert explique que
l'informel qui constitue une force, aujourd'hui, «résiste à toute démarche
d'intégration parce qu'il est encouragé par l'inégalité fiscale». Pour
l'intervenant, «l'inégalité devant l'impôt est la cause essentielle de
l'émigration vers l'informel, lequel constitue 50% du tissu économique».
Force est de constater, note l'invité de la radio, qu'une «forte pression fiscale» pèse sur le citoyen ordinaire. «Si on parle de l'IRG payé par les salariés qui rapporte 25% et de la TVA supportée en grande partie par les simples citoyens et dont les revenus sont de 30%, c'est une pression terrible sur le citoyen ordinaire», déplore-t-il en rappelant que l'entreprise ne «paye que 10 à 12% entre TAP et IBS». Interpellé au sujet de l'impôt sur la fortune proposé dans le projet de loi de Finances 2020, l'expert s'est dit étonné de voir toute la surenchère faite sur cette disposition, du moment qu'un impôt sur la fortune «existe déjà dans le code des impôts». Selon Sellami «l?ancien impôt progressif est plus juste que celui proposé dans le projet de loi de Finances». |
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