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15 harraga secourus au large d'Arzew

par J. Boukraa

  Une autre tentative d'émigration clandestine a été avortée, hier matin au large d'Oran. Selon la protection civile, 15 personnes qui s'apprêtaient à rejoindre la rive sud de l'Europe par le biais d'une embarcation semi-rigide ont été secourus. Ces opérations de sauvetage ont été effectuées au large d'Arzew. Toutes ces personnes se portaient bien. Elles ont été remises aux services concernés. En raison d'une météo favorable, ces derniers jours les réseaux d'émigration ont relancé leurs activités. Samedi un groupe de 20 candidats à l'émigration clandestine dont l'embarcation s'est renversée au large d'Oran a été secouru alors qu'un enfant de 10 ans a péri.

Les harraga ont pris le large vendredi. Aussi entre jeudi et vendredi, 109 harraga ont été interceptés par les gardes-côtes au large d'Oran, lors de plusieurs opérations. La semaine passée, 60 haraga ont été secourus au large d'Oran et d'Arzew. Trois corps de migrants clandestins avaient été repêchés au large d'Oran, il y a une dizaine de jours suite au naufrage de leur embarcation artisanale à cinq miles nautiques au nord du Cap Falcon.

Pour rappel, cinq harraga avaient été secourus, dans la nuit de vendredi à samedi, par les unités des gardes cotes relevant des Forces navales algériennes, suite au naufrage de leur barque, au large de la plage de Damous, à l'extrême ouest de Tipaza, au moment ou une 6ème personne est morte. Les éléments de la protection civile ont procédé à l'évacuation des cinq naufragés, originaires des wilayas de Tipasa, Alger, Kehnchela et Jijel et âgés entre 24 et 47 ans, à partir du port de pêche de Cherchell, dans un état jugé «plus ou moins stable», est-il ajouté de même source. La dépouille du 6ème naufragé a été transporté à la morgue de l'hôpital «El Maham» de Cherchell. Deux autres parmi les naufragés secourus par les gardes cotes ont été conduits au siège de la brigade de la gendarmerie nationale de Cherchell, dans le cadre de l'ouverture d'une instruction judiciaire pour déterminer les circonstances de la mort de leur compagnon, jugées «obscures», et de cette tentative d'immigration clandestine.