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Constantine - Sit-in de demandeurs de logements devant la wilaya

par A. El Abci

Des demandeurs de logements sociaux, bénéficiaires de décisions de pré-affectations, pour les uns, et n'ayant pas bénéficié de cette décision pour les autres, ont encore tenu un rassemblement, hier, devant le cabinet du wali pour réclamer leur relogement en priorité, lors de la prochaine distribution.

Les protestataires, surtout des femmes, déclarent venir des cités ?Emir Abdelkader', ?Boumerzoug', ?Ziadia', ?Daksi', mais aussi du centre-ville de Belouizdad, du Bd Zighoud Youcef et la Casbah, notamment. Ils affirment, tous, avoir trop attendu pour bénéficier d'un toit décent dans les nouvelles cités en construction, malheureusement chaque jour qui vient apporte ses déceptions. Ainsi, certains demandeurs de logements, affirment qu'ils ont déposé leurs dossiers depuis l'an 2000 et même avant, avouant avoir peur de perdre la vie avant de voir ce rêve, de bénéficier d'un logement, pour soi et pouvoir abriter sa famille, se réaliser.

« Parce que, dit l'une des concernées, j'ai déposé ma demande depuis 23 ans et le récépissé qu'on m'a remis fait foi. Il est vrai que j'ai en poche la décision de pré-affectation, mais cela fait près d'un quart de siècle que j'attends et si le problème est réglé à moitié, c'est loin d'être gagné pour autant. Plusieurs listes ont été déjà affichées, sans que je retrouve mon nom dans aucune d'elles », fait-elle savoir toute dépitée. Et d'estimer que ce qui n'arrange rien dans cette affaire d'affichage de listes de logements sociaux, destinés aux détenteurs des fameuses décisions de pré-affectation, celle qui est censée être la dernière comprenant plus de 2.000 bénéficiaires, a été annoncée, initialement, pour le mois de mars dernier, puis reportée pour ce mois d'avril et finalement on dit que cela sera pour après le mois de Ramadhan. Un homme d'un certain âge, faisant partie de ceux qui n'ont pas été destinataires de ces pré-affectations, se mêle à la discussion pour dire qu'il a senti cela comme une terrible injustice. « Les auteurs de ces exclusions ou oublis impardonnables, méritent d'être poursuivis en justice et condamnés », lance-t-il.