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Commission de lutte contre les extensions et aménagements illicites dans les cités: Plus d'une vingtaine de mises en demeure à des contrevenants à Aïn El Turck

par Rachid Boutlelis

  Selon un bilan établi par les services techniques de la daïra de Ain El Turck, plus d'une vingtaine de mises en demeure ont été adressées par la commission de lutte contre les extensions illicites à des habitants ayant opéré des extensions ou des aménagements illicites dans les cités ou à l'intérieur des immeubles. Au total, nos sources indiquent que 23 mises en demeure ont été adressées à des contrevenants au niveau des cités réparties sur les communes de Ain El Turck, Bousfer et El Ançor. Mise en place il y a plus d'un mois, la commission chargée de lutter contre les extensions illicites a sillonné plusieurs cités implantées sur le territoire de la commune de Ain El Turck, Bousfer et El Ançor. Un délai a été accordé aux contrevenants pour procéder à la démolition de leurs extensions illicites, avant l'intervention des services de la commune et de la force publique pour la démolition. Nos sources indiquent qu'à l'issue de sa rencontre avec les maires de la wilaya, le wali d'Oran a donné de fermes instructions pour s'attaquer au phénomène des espaces publics squattés par des locataires au niveau des cités et par les commerçants, notamment au niveau des centres urbains. Nos sources indiquent que le chef de l'exécutif a insisté sur la libération de tout espace public exploité sans autorisation, si besoin avec le recours à la force publique.

A ce titre, et selon nos interlocuteurs, une opération de contrôle a été lancée, par les services de l'urbanisme des communes côtières pour contrôler l'ensemble des cités et dresser un compte rendu sur toute extension opérée au niveau des balcons, ou des espaces publics squattés. La transgression relative à l'extension illicite opérée au bas des immeubles des cités essaimées à travers la municipalité d'Aïn El Turck semble avoir tendance à prendre des proportions démesurées. Lors d'une visite effectuée dernièrement à Aïn El Turck, le wali d'Oran a exhorté les responsables locaux d'éradiquer cette infraction qui défigure les paysages. Le chef de l'exécutif a été ferme en donnant des instructions concernant le lancement d'une opération de lutte contre le squat des espaces publics au niveau des cités.

Une vingtaine d'extensions illicites a été démolie, à cette époque, au niveau de la partie haute de la localité de Bouiseville, dans une cité longeant la double voie menant au village de Cap Falcon par les services de l'APC. Il s'agit en fait d'extensions ceinturant partiellement des habitations, qui ont été érigées par les locataires des logements situés aux rez-de-chaussée des immeubles dans ces cités. Il importe de noter que le phénomène des extensions illicites se pose avec acuité dans la municipalité d'Aïn El Turck au même titre que les trois autres communes de cette daïra. Cette transgression a été aussi relevée au niveau de la cité des 350 logements sociaux dans ladite municipalité et le quartier El Bahia à mi-chemin du village de Cap Falcon dans plusieurs localités côtières. Il importe aussi de noter dans ce volet que le phénomène des constructions illicites a également pris des proportions presque incontrôlables et l'ironie du sort veut que ce soit la zone d'extension touristique, ZET, englobant le village de Cap Falcon, la localité de la Madrague et le lieudit Pain de Sucre, qui est la plus touchée par la bidonvilisation et ce, avec l'installation de plusieurs regroupements de masures hideuses, qui enlaidissent le paysage. Notons aussi que dans les prestigieuses localités de Paradis-plage et de Clairefontaine, qui sont considérablement loin de refléter l'image du nom pour lequel elles ont été baptisées, les baraques érigées en parpaing et de la tôle ondulée, constituant un immense bidonville, ont entamé insidieusement le grignotement du sable.