Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Le RND dément la démission d'Ouyahia

par Moncef Wafi

  Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le Rassemblement national démocratique (RND) s'est dit étonné par la rumeur propagée par une chaîne de télévision privée sur l'intention d'Ahmed Ouyahia de démissionner de son poste de secrétaire général du parti. «Le secrétaire général Ahmed Ouyahia poursuit sa mission pour laquelle il a été élu avec une majorité absolue et de manière démocratique par les urnes», cite le communiqué qui tient à démentir, catégoriquement, cette information. Rappelons que depuis sa démission de la tête du gouvernement, le 11 mars dernier, Ouyahia a été l'objet de plusieurs rumeurs dont celle annonçant la mise en vente de sa villa à Hydra. Une information qui a été vite démentie par le concerné. La même source affirme que les structures organiques du parti, ses élus et ses cadres sont solidaires autour de la direction du RND et à sa tête son secrétaire général. Une certitude battue en brèche le jour même puisqu'un sit-in de protestation s'est déroulé, hier, au siège du RND, à Batna, où les militants et élus contestataires ont bloqué l'accès au bureau pour exiger le changement et «libérer le parti de la dictature d'Ahmed Ouyahia», comme rapporté dans le communiqué des frondeurs, rendu public.

Cette manifestation, explique le texte, signé par plus de 500 encartés au RND à Batna, a pour entre autres objectifs «le soutien du mouvement populaire et pacifique que vit l'Algérie en général et notre wilaya en particulier, pour arriver au changement tout en préservant les institutions républicaines». La même source indique que la politique «irresponsable» menée par Ouyahia, à travers l'exclusion des compétences partisanes et l'utilisation du parti pour ses intérêts personnels et ceux de sa cour, ont conduit le RND à vivre des heures sombres avec une cascade de démissions et un retrait notable du parti du devant de la scène politique. Les frondeurs accusent le secrétaire général d'être derrière l'intrusion de «l'argent sale» et des opportunistes au sein des structures organiques du parti «dont le bureau national» et exigent de lui de démissionner «immédiatement».

Les signataires invitent toutes les compétences marginalisées, à leur tête le docteur Mustapha Yahi, à revenir au parti. Ce n'est pas la première défection enregistrée dans les rangs du RND puisque le 19 mars dernier, quelque 2.000 militants du parti ont annoncé leur démission pour rejoindre le mouvement populaire contre le système et les décisions du Président Bouteflika, de prolonger son quatrième mandat et de reporter l'élection présidentielle. Dans un communiqué annonçant leur démission et signé par l'élu local de la commune de Djelfa, Naaoumi Tayeb, ils ont expliqué que leur décision a été motivée par le mouvement populaire actuel et les dernières déclarations étranges du SG du parti Ahmed Ouyahia qui sont selon eux, «contraires aux principes et valeurs de l'action politique».