
Les habitants de «Bounouara» et sa région, dans la commune de Ouled Rahmoune, se plaignent
depuis des années de grosses perturbations dans l'alimentation en eau potable,
à telle enseigne, disent-ils, qu'ils se trouvent contraints de recourir à l'eau
minérale, pour étancher leur soif, et à celle des citernes, pour les lavages.
«Nous avons de l'eau au robinet de façon très irrégulière», déplorent-ils.
«Parfois, expliquent les concernés, c'est jusqu'à trois jours que nous n'avons
pas d'eau au robinet et encore, il faut le préciser, que c'est avec une faible
pression qui ne permet pas de constituer le stock dont ont besoin la plupart
des ménages. En plus, il y a lieu d'indiquer, que les horaires ne sont pas
respectés, des fois c'est le jour alors que d'autres, c'est très tard en soirée
ou carrément la nuit. Pourtant, la facture que les habitants reçoivent est
toujours salée et tourne autour, chaque trimestre, de 1.600 et 1.800 dinars.
Cette situation, qui date de plusieurs années, nous oblige à nous
approvisionner auprès des propriétaires de citernes, pour les lavages (lessive
et vaisselle), et en bouteilles d'eau minérale pour boire et étancher la soif.
Ce que nous voulons, c'est tout simplement qu'on prenne en charge sérieusement
ce problème et nous épargner la corvée d'être astreints chaque jour à
rechercher à s'approvisionner en eau potable (minérale, de source ou de
citerne)», clament les habitants.
Le président de l'APC de Ouled Rahmoune, Sofiane Boukenni, reconnaît l'existence de ce problème, dont
pâtissent les citoyens de Bounouara, et les assure
d'une solution proche, en la matière, avec la réalisation d'un réservoir de
1.000 mètres cubes. Et d'indiquer, dans ce cadre, que les difficultés
d'alimentation en eau potable des habitants, au nombre de 9.000 âmes, n'a pas
en fait pour origine la perturbation dans la distribution de cette matière
vitale, mais plutôt dans son stockage. En effet, explique-t-il, la région de Bounouara ne dispose que d'un réservoir de 500 mètres
cubes, capacité qui est insuffisante pour alimenter toute la population de la
localité. «Nous avons soumis officiellement ce problème au wali et au directeur
de l'Hydraulique, dit-il, et la décision de nous programmer, au titre du budget
sectoriel, la réalisation d'un deuxième réservoir de 1.000 mètres cubes, a été
prise tout dernièrement. Aussi et dans un temps très proche, ces difficultés
d'alimentation de Bounouara et sa région feront
partie du passé, estime-t-il, car la capacité de 500 et 1.000 mètres cubes des
deux réservoirs sera à terme largement suffisante pour couvrir les besoins de
tous les foyers».