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Ligue des champions d'Europe: Man United-Juventus, bataille tactique au menu

par Adjal Lahouari

  Comme chaque saison, la troisième journée de la Ligue des champions revêt une importance particulière, en ce sens que dans certains groupes, les clubs ayant bien démarré auront l'occasion de prendre une option pour la qualification à la phase finale à élimination directe. C'est le cas dans les groupes A, B, E et H.

Aujourd'hui, trois chocs ressortent du programme avec un Manchester United-Juventus qui, pour diverses raisons, ne laisse personne indifférent. La première, c'est que les Mancuniens sont dans l'obligation de battre la Juventus qui a fait le plein au cours des deux premières journées, à l'inverse de l'équipe anglaise tenue en échec par Valence à domicile. Samedi, Manchester United a été tenu en échec par Chelsea. La seconde raison est liée aux retrouvailles de Cristiano Ronaldo avec le public d'Old Trafford, le buteur portugais évoluant à présent sous le maillot de la Juventus. Sur le terrain, il y aura une pléiade de stars, Ronaldo, Dybala, Mandzukic, Pjanic, Bonucci et Chiellini côté Juve, tandis que dans le camp de Man. United on retrouvera certainement Pogba, Lukaku, Sanchez, De Gea, Mata et Matic, du beau monde en vérité. Il y a fort à parier que les deux entraîneurs, Mourinho et Allegri, tiennent beaucoup à ce match qui ressort du lot. L'autre Manchester, celui qui domine la Premier League avec Liverpool, se déplacera en Ukraine pour y affronter Chakhtior Donetsk à Kharkov. L'équipe de Guardiola est contrainte de rafler la mise et elle en a les moyens, avec un effectif pléthorique où les places sont très chères. L'international algérien Mahrez sera-t-il de la partie ? En tout cas, les Anglais seront à l'écoute du second match de ce groupe entre Hoffenheim et Lyon, en souhaitant que ce dernier soit tenu en échec ou battu par l'équipe allemande afin de prendre la première place, avant de recevoir ce même adversaire pour le compte de la quatrième journée. En ce qui concerne le onze français, disons qu'il a un bon coup à jouer même à l'extérieur. Il faut rappeler que les Lyonnais avaient battu Man City dans son stade d'Ettihad Stadium, alors que le plus jeune entraîneur de la Ligue des champions, l'Allemand Julian Nagelsmann (31 ans), misera sur un effectif où l'Algérien Belfodil ne figure pas par décision technique. Par ailleurs, et franchement, le débat Young Boys-Valence souffre de la comparaison, l'équipe espagnole ayant perdu de sa superbe malgré un groupe où la qualité ne fait pas défaut. En revanche, on devrait avoir du spectacle lors du match Ajax-Benfica, c'est-à-dire entre deux équipes joueuses qui ont pour credo l'offensive. Les Hollandais, avec leur duo De Ligt-De Jong (que le FC Barcelone compte engager), ne manquent ni de talent ni d'audace, ayant tenu en échec le Bayern Munich dans son stade. Cette fois, les Bataves accueilleront les Portugais de Benfica où brillent les Pizzi, Rafa, Jonas sous la baguette de l'expérimenté coach Rui Vitoria. Surprenant mais vrai : le Real Madrid, tenant du trophée, se trouve dans une période de vaches maigres. Battus pour la troisième fois en Liga, les Merengue espèrent retrouver des couleurs aujourd'hui face à la faible formation tchèque de Viktoria Plzen, laquelle a été atomisé à Rome (5 à 0). En tout cas, ce match et le classico contre le Barça seront des tests décisifs pour l'entraîneur Julen Lopetegui, désormais sur un siège éjectable.

En fait, c'est la défense (malgré le renfort du gardien belge Courtois), qui encaisse trop de buts, alors que devant, il n'y a personne pour faire oublier Cristiano Ronaldo.

Aussi, les Isco, Asencio, Mariano, Bale et Benzema auront tout intérêt à rafler la mise car, dans l'autre match, les Italiens de la Roma vont tout faire pour battre les Russes du CSKA afin de passer en tête de ce groupe.

Il reste le débat AEK Athènes-Bayern. En principe, le champion d'Allemagne, pourtant peu en verve en championnat, a les capacités de dicter sa loi à son adversaire, même sur le terrain de ce dernier. Lors du match joué samedi, le buteur Polonais Lewandowski a retrouvé le chemin des filets. Il était temps.